Santé

Vih/Sida et hépatites : comment juguler les fléaux

Vih/Sida et hépatites : comment juguler les fléaux 1

Au Tchad , près sd’un tchadien sur 10 est porteur de l’hépatite quant au vih/Sida et plus  de  80 000 personnes vivent sous traitement antivirales . Fautes de prévention, d’information et de sensibilisation ,les deux pathologies font des ravages au sein de la population.

Se faire dépister des hépatites ou du Vih  n’a jamais été une priorité pour Eliame. La nécessité  s’est présentée, pour ce jeune chercheur d’emploi quant il a été recruté dans une institution de la place. Il a alors été soumis à  des tests de dépistage et à l’obligation vaccinale contre l’hépatite. «Ce n’était pas une priorité pour moi.  Je me disais que ce sont des maladies, qu’on contracte quand on mène une vie dissolue et ce n’est pas mon cas. Apparemment, je n’étais pas suffisamment informé », raconte -t-il.

Avec une prévalence du virus de l’hépatite B qui tourne autour de 19% et une  séroprévalence du virus de l’hépatite C qui est  de 2,5%, selon les données récentes de l’organisation mondiale de la santé , le Tchad fait partie des pays à haute endémicité d’hépatite virale.  «L’hépatite est l’une des maladies les plus contagieuse au monde. Ce  taux  de prévalence élevé de cette maladie  au Tchad, nous l’attribuons  à l’ignorance et à l’adoption de pratiques et comportements à risque », souligne le coordonnateur  du programme sectoriel de lutte contre le sida, les hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles Pr Abderrazack Adoum Fouda.

Si au Tchad de nombreuses initiatives ont vu le jour, depuis quelques années pour lutter contre ces maladies. L’on dénombre le lancement  du plan stratégique national de lutte contre le Vih,  l’accès gratuit au traitement anti-vih aux personnes vivant avec la maladie, l’introduction en 2008,  du vaccin contre l’hépatite B dans la vaccination de routine.  « En matière de riposte contre le Vih/Sida, le pays a réussi à ramener depuis 2015, le taux de prévalence de 1,6% à 1,1% en 2022.   Le  taux de mortalité  a été aussi  réduit de 61% entre 2010 à 2021», informe le secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention Dabsou Guidaoussou.

Toutefois, la moisson reste maigre, surtout en matière de  lutte contre les hépatites. «  La  subvention du fonds mondial, nous   a permis de mettre à la disposition des personne infectées par les hépatites les anti hépatites  gratuit . Cependant, l’accès au vaccin de l’hépatite reste difficile  pour de nombreux citoyens car elle coûte chère. N’étant  pas pris en compte dans les subventions des partenaires,  nous sommes entrain de plaider pour sa gratuité », fait savoir le Pr Abderrazack Adoum Fouda.

Accélérer la riposte pour mettre fin aux hépatites  et Vih/Sida.

Initiée à N’Djamena du 11 au 15 par le programme sectoriel  de lutte contre le sida,  les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles , la campagne  de riposte contre le vih et les hépatites qui a inclu les dépistages gratuits contre le Vih/Sida , les hépatites B et C,  a permis  à  plus de 1000 personnes de se faire dépister. « sur ces 1000 personnes, nous avons détecter une cinquantaine de personnes infectées par les hépatites. Ceux-ci ont pu bénéficier d’un traitement sur le champ. La campagne a permis également de  sensibiliser  la population et de donner l’opportunité à toute personne de connaitre son statut sérologique », informe le coordonnateur du programme sectoriel  avant de poursuivre,  « Bien que les obstacles principales a la riposte nationale tels que le manque de ressources, la stigmatisation et la discrimination perdurent, ces actions, que nous avons menées ,sont déjà un bon début qui laissent entrevoir la nécessité d’en conduire d’autres, notamment en rapport avec l’information, l’éducation et la sensibilisation ».

                                   Kedai Edith