Plus de 8 millions des Tchadiens sont appelés à voter pour ou contre la nouvelle constitution qui prône l’Etat unitaire fortement décentralisé. Après 12 heures, heure locale, les bureaux de vote sont déserts.
A Moursal dans le 6e arrondissement, les électeurs viennent en compte goutte. Dans la plupart des bureaux de vote, les agents de la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (Conorec), sont seuls.
Même constat au quartier Paris-Congo. Les quelques rares votants qui viennent sont souvent désorientés. « J’ai fait le tour des bureaux de vote de ce centre, mais je ne sais toujours pas où est ce que je dois voter. Ils m’ont orienté dans d’autres centres mais je ne retrouve pas mon nom », raconte Abakar, rencontré au centre de Paris-Congo, espace vide en face du domicile de Saleh Kebzabo.
A Sabangali dans le 3e arrondissement, le nombre des observateurs est plus élevé que celui des électeurs. Un manque d’engouement que reconnais le président du bureau n°7. « C’est parce que le bureau est dans un coin reculé que les gens ne sont pas encore venus voter», justifie Faba Ignera, vice-président du bureau n°7 de Sabangali.
Dans le 4e et 5e arrondissement, les citoyens vaquent normalement à leurs occupations. Les bureaux de vote ouverts sont déserts. Certains citoyens rencontrés tout autour des centres de vote, ne se sentent pas concernés par ce référendum. « Que tu vote ou pas, rien ne va changer. Donc je préfère ne pas voter », affirme Djimet.