Pénurie de carburant à N’Djaména
Le carburant se fait rare depuis la matinée de ce lundi 17 septembre 2018. La situation est devenue presque intenable, les stations-services sont fermées, occasionnant de longues queues dans les rares stations qui ont un peu de réserve.
Seulement près de deux mois après la grève des marqueteurs pour protester contre la réduction du prix de carburant à la pompe, les automobilistes et motocyclistes N’djaménois revivent encore le cauchemar d’une autre pénurie.
Tôt ce matin, les stations-services de N’Djaména étaient prises d’assaut par les automobilistes et motocyclistes. En file indienne dans les stations-services, ils ne comprennent la cause exacte de cette pénurie.
« Je ne sais exactement ce qui se passe mais un de mes amis m’a demandé de faire le plein de mon réservoir, car il y a pénurie », témoigne Abakar Issa, chauffeur de taxi. « Je ne lui ai pas demandé des explications. Je me suis simplement précipité pour venir à la pompe et voilà que je m’en suis rendu compte », ajoute-t-il.
Au bout de quelques minutes, le pompiste annonce que le carburant est fini. Certains automobilistes et motocyclistes doivent repartir bredouilles.
Une pénurie qui fait le bonheur des vendeurs à la sauvette qui se frottent les mains. Le prix d’une bouteille d’un litre et demi qui se vendait jusque-là à 800 francs Cfa est passé à 1000 francs Cfa. « S’il n’y a pas des vendeurs à la sauvette, quel sera notre sort », s’’interroge un motocycliste.
Selon les informations de Le Pays, c’est un malaise au sein de la direction générale de la société de raffinage de N’Djaména provoquant un retard dans le paiement des salaires qui a eu des répercussions sur la distribution du carburant.
Makine Djama
