Mahamat Saleh Haroun, cinéaste et ancien ministre tchadien de la culture à présenté ce vendredi 25 Février à l’Institut Français du Tchad son nouveau livre « Les culs reptiles ».
C’est dans la grande salle des spectacles de l’Institut Français du Tchad, devant un public venu nombreux, chose inhabituelle pour une présentation de livre que l’auteur a présenté son nouvel ouvrage en compagnie des animateurs du « café philo »de l’ift.
Les culs reptiles est un roman écrit dans un style narratif. Il comporte 226 pages. Une œuvre engagée qui évoque la vie de Bourma Kabo, un jeune qui veut se frayer un chemin dans un labyrinthe de mensonges.
L’histoire se déroule à Torodona, un nom qui ressemble à celui d’un quartier d’Abeché, ville de naissance de l’écrivain. Dans ce livre, Mahamat Saleh Haroun fait part de sa perception du pouvoir. Inspiré de l’histoire du courageux nageur equato- guinéen Éric Moussambani, ce roman est écrit dans un style captivant .Bourma est dessus par un système de gouvernance chaotique des dirigeants de son pays qui cherche par tous les moyens à se maintenir au pouvoir.
Le mensonge politique, le machiavélisme politique utilisés à outrance par les hommes politiques africains est pointé du doigt par Mahamat Saleh Haroun.
A travers les culs reptiles, l’auteur dénonce cette attitude de nombreux Tchadiens qui passent le plus clair de leur temps à jouer aux cartes du matin au soir sirotant en passant des quantités énormes de thé. Pour lui, le verbe le plus conjuguer sous nos cieux est le verbe attendre. « l’idée que Dieu va faire tout tomber du ciel prospère » et collectivement, on avale beaucoup de couleuvres jusqu’à l’indigestion. Cette présentation fut suivi d’un changé avec le public avant de prendre fin par la traditionnelle séance de dédicace du livre.
Abgué Boukar Christophe.