Les membres de la Plateforme de lutte contre l’accaparement des terres et leurs avocats ont animé une conférence de presse, ce samedi 18 février 2023 à la radio Fm Liberté. Cette conférence est axée sur les prochaines actions judiciaires contre l’expropriation des terres dans les deux Logones.
« L’accaparement des terres dans les deux Logones, aspect judiciaire », c’est au tour de ce thème que la conférence a été animée. Le coordonnateur de la Plateforme de lutte contre l’accaparement des terres, Mbaïdessemel Dionadji, déplore le comportement des autorités dans la gestion de la population. « Nous sommes des citoyens qui avons besoin d’être respectés. L’Etat a la mission première de respecter la dignité humaine. L’Etat devrait nous aider à bien vivre », déplore-t-il. Selon Mbaïdessemel Dionadji, si rien n’est fait, toutes les zones du sud du Tchad seront victimes d’expropriations des terres. « On nous cite déjà le cas de Beboni, le Moyen-Chari aussi est en train d’être miroité. Cela nous interpelle tous, pour que nous puissions ramener nos gouvernant à l’ordre », lance-t-il. Pour lui, la responsabilité première de l’Etat c’est de ne pas organiser de l’espace aux faiseurs d’argents pour venir développer et avoir de l’argent. C’est de mettre les citoyens dans des conditions optimales.
Les avocats dénoncent plusieurs irrégularités dans l’attribution du marché à Arise, alors qu’elle n’a pas répondu à l’appel d’offres. « Il y a eu un appel d’offre international, il y a un seul soumissionnaire, qui n’a pas été retenu et c’est le non soumissionnaire qui sort de nulle part, qui a été retenu », explique Me Mbaïambé Ndoletar, un des avocats. « Un appel d’offres obéit à des conditions de transparence », insiste-t-il.
Les avocats dénoncent également l’expropriation illégale des terres cultivables des paysans. « Ce projet, s’il est mis en exécution, va faire disparaitre tout un village », relèvent-ils.
Me Dans les jours avenirs, une plaintes sera déposée. Les avocats n’excluent pas de saisir d’autres juridictions si rien n’est fait par la justice tchadienne.
Nadjita Namlengar