Classement sans suite de « l’affaire des militaires disparus »
Le procureur de la République près le tribunal de Grande Instance de N’Djamena, Abdoulgassin Khamis a décidé de classer sans suite l’enquête ouverte dans le cadre des militaires présentes comme disparus au lendemain de la présidentielle du 10 avril dernier.
« Conformément aux dispositions des articles 224 et suivants du code de procédure pénale et après examen des procès-verbaux à nous transmis et effectue tous les compléments d’enquête jugés utiles, le parquet d’instance a décidé de classer sans suite le dossier pour des faits non établis » a indiqué le procureur.
Il explique que « l’enquête confiée à la direction de la police judiciaire a permis auditionner un certain nombre de personnes dont les responsables de la société civile, des associations de défense des droits de l’homme, des médias, des responsables militaires y compris le chef d’état-major général des armées et les présumés victimes elle mêmes et leurs entourages. Aussi tous les chefs des partis politiques de l’opposition ayant organisé la conférence de presse ont été également auditionnés y compris les députés Kebzabo Saleh et Gali Ngote Gata dont l’autorisation d’audition a été accordé par le bureau de l’assemblée nationale ».
Le procureur ajoute que « le dénonciateur a reconnu lui-même qu’aucun militaire n’est ni mort ni disparu ».
Pour toutes ces raisons, il a jugé utile de classer le dossier sans suite.