Les bassins de rétention sont transformés en station de lavage
Le Jeudi 15 septembre 2016. Il est 10h, l’avenue 10 octobre séparant le bassin de rétention est bondé de monde. Les lieux sont transformés en station de lavage à quelques mètres du rond-point-gazelle. Devant ce bassin de rétention, le ronflement des moteurs de véhicules et engins à deux roues retentit.
Munis de seau, brosse, détergent et savon, ces jeunes dont la plupart sont des diplômes travaillent sans relâche à rendre les engins propres. Entretemps, des engins lavés sont stationnés au bord du goudron bloquant ainsi la voie. La circulation est ralentie à cause de l’étroitesse de l’avenue.
En outre, les usagers se plaignent des éclaboussements des mousses de savon et détergent qui fusent partout. Situation qui irrite Mamadou, un piéton : « C’est même quoi ? Voyou ! Quelqu’un ne peut pas marcher librement dans ce pays-là». Malgré les plaintes des usagers, ces jeunes ne s’en préoccupent guère. En revanche, « Ils n’ont pas de choix. C’est le seul moyen qui leur permet d’avoir de l’argent pour subvenir aux besoins de premières nécessités», estime Datoloum un client.
« C’est une manière de les aider afin de leur permettre de se prendre en charge. Leur prestation est acceptable », affirme Ousmane un autre client. « On préfère faire ce travail que d’aller voler ou mendier, bien que cela ne rapporte pas beaucoup mais on se défend avec le peu qu’on gagne. Pendant la saison sèche, quand l’eau tarit, on vend les herbes », explique Daoussem, l’un des laveurs. « Il est vari que l’eau que nous utilisons est insalubre mais nous n’avons pas le choix », reconnait un autre laveur.
Alnodji R. et M. Koularambaye
