La Commission du bassin du Lac Tchad (Cblt) et ses partenaires ont lancé ce lundi 11 novembre 2019 à N’Djamena, un projet visant à réduire la résilience aux changements climatiques et la pression sur les écosystèmes dans le bassin du Lac-Tchad.
Ce sont 47 millions personnes qui tirent leurs moyens d’existence du Lac Tchad et de ses ressources connexes. Mais cet important cours d’eau a perdu 90% de son volume et de sa superficie pendant les 45 dernières années à cause du changement climatique. Outre les menaces liées au changement climatique, une liste de problèmes et défis transfrontaliers a été dressée, notamment « la variabilité du régime hydrologique et hydrogéologique, la dégradation de la biodiversité comprenant la perte et la modification des écosystèmes ainsi que la baisse de la viabilité des ressources naturelles et la sédimentation », relève le secrétaire exécutif de la Cblt, Mamman Nuhu. Le projet vient apaiser les préoccupations liées à la capacité de la Cblt et de ses pays membres à concevoir et mettre en œuvre des politiques de gestions durable des ressources naturelles et à prévenir les menaces au changement climatique, poursuit-il.
Mais pour le représentant résident adjoint du programme des nations unies pour le développement (Pnud), Stephen Kimloch pichat, il ne faut pas tout imputer au changement climatique et à la diminution de la surface du Lac Tchad. « Les causes profondes des problèmes identifiés sont aussi, en partie de nature humaine – c’est-à-dire institutionnelles, juridiques et réglementaires, économiques et financières, conduisant à un déficit de développement durable et d’exploitation rationnelle des ressources naturelles du Bassin du Lac Tchad », relève-t-il. Stephen d’ajouter que précisément en réponse à la problématique de gestion des ressources naturelles que le projet est conçu. Il sera mis en œuvre à travers un programme d’action stratégique qui comprend des politiques concertées, des reformes juridiques et institutionnelles, des actions pour améliorer la qualité de l’eau, protéger la biodiversité et rendre durable les moyens d’existence.
NM
