L’OIAE lance une nouvelle approche pédagogique dans l’enseignement primaire au Tchad
L’Organisation des Instituteurs pour l’Appui à l’Education (OIAE) a présenté « une nouvelle approche pédagogique pour une formation de qualité », le vendredi 9 septembre 2016, au Centre National de Curricula (C N C) dans le 6ème arrondissement.
Une nouvelle approche pédagogique qui se veut national pour répondre au besoin social essentiel du Tchad.
Selon le président de l’OIAE, Nadoum Matho, cette nouvelle approche« a pour objectif d’assurer aux enseignants un encadrement théorique et pratique en vue de mettre en œuvre un enseignement qui intègre effectivement la qualité inclusive de l’éducation. A ce titre, dans le cadre du présent projet, l’équipe de formateurs et d’animateurs de l’OIAE ont une triple mission : former, accompagner et participer ».
Le projet a pour cadre l’enseignement primaire avec une cible l’enseignement/apprentissage des disciplines fondamentales, à savoir : la lecture, l’écriture, le calcul et l’expression orale.
Le projet est né du constat selon lequel en Suisse, la formation des enseignants et l’environnement pédagogique sont fondamentalement différents de ceux du Tchad. Les instituteurs sont formés en cinq ans alors qu’au Tchad, ils n’ont que neuf mois de formation de connaissances théoriques. En plus de cela, l’opinion nationale et internationale note que dans le système éducatif tchadien, la qualité d’enseignement n’est pas à la hauteur des attentes.
Fort de ce constat, l’OIAE avant de lancer ce projet a initié deux programmes d’enseignement, notamment de remise à niveau et d’enseignement accéléré dans la Tandjilé Ouest et à N’djaména dont les principaux bénéficiaires sont les enseignants et les élèves faibles dans les disciplines fondamentales, à savoir : la lecture, l’écriture, le calcul et l’expression orale. Elle a aussi appuyé la formation des futurs instituteurs dans les écoles normales d’instituteurs bilingues de N’djaména et de Bardai sur le thème « Le statut, le moral et le professionnalisme de l’instituteur ».
Le représentant du ministre de l’éducation nationale et de la promotion civique, Dihoulné Laurent, loue opiniâtreté de l’œuvre : « Une telle initiative salutaire mérite un soutien indéfectible. Car, elle s’inscrit dans la droite ligne de la politique du gouvernement dans la lutte pour redonner au système éducatif tchadien ses lettres de noblesse ».
Doumtardome Lazare
