A la Une des journaux, la rentrée politique de l’Undr, le prochain congrès extraordinaire du Mouvement patriotique du salut et la visite du DG de la Société des hydrocarbures du Tchad (Sht) à Sédigui.
« L’Undr entre dans l’arène », titre à sa Une N’Djaména Hebdo qui précise que le parti de calebasse a choisi Bongor, chef-lieu de la province du Mayo-Kebbi Est, pour abriter les activités marquant sa rentrée politique. L’hebdomadaire décrit des jeunes, femmes et hommes vêtus d’uniformes à l’effigie de l’Undr conversés en masse dans la matinée du 18 octobre dernier vers le centre de lecture et d’animation culturelle (Clac) pour assister à la cérémonie qui marque la rentrée politique de l’Undr 2019-2020. «Nous serons exigeants sur la qualité des prochaines consultations électorales. La 4ème République a été créée pour maintenir par tous les moyens Déby au pouvoir, y compris évidemment par la fraude qui est la marque de leur Adn. La première exigence est le retour à une Céni légale dans sa constitution pour chasser les membres illégitimes et respecter la loi », rapporte l’hebdomadaire qui précise que le président de l’Undr, Saleh Kebzabo appelle l’opposition à rester ferme sur ce point, seule condition d’après lui, qui garantira la transparence. « Il faut que nous occupions nos places dans les bureaux de vote où tout se décide. Nous devons nous battre pour que les procès-verbaux soient remplis convenablement et qu’ils envoyés à N’Djaména par la Céni », ajoute-t-il. « L’Undr prête au combat », renchérit Le Pays qui rapporte que le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau a adopté pour son discours un ton rassembleur, lorsqu’il s’adresse à l’opposition politique et un ton martial quand il s’agit du régime au pouvoir. « Le moment est opportun pour que l’opposition transcende ses difficultés temporelles et construise dans la durée une stratégie de conquête du pouvoir. Si elle veut, elle le peut», lance Saleh Kebzabo. « Kebzabo attaque le Mps sur tous les fronts », relève L’Observateur qui rapporte que : « le pouvoir sachant que le Mayo-Kebbi géographique est le bastion de l’Undr, a décidé de le punir pour cette raison, en refusant de construire les routes sur ses axes. Entretemps, il déploie des moyens colossaux pour développer la ’’désertique province d’Amdjarass’’ ». D’après nos confrères de L’Observateur, le président de l’Undr exhorte ses camarades et tous les usagers de ces différents axes de refuser de payer les péages sur ces tronçons dégradés et jamais réparés et aux populations riveraines des routes comme Kélo-Léré-Gaya, Ham-Fianga-Binder-Léré de s’entendre pour bloquer la circulation. L’hebdomadaire rapporte que c’est à l’arrivée de Déby au pouvoir que le Mayo-Kebbi a été sucé jusqu’à l’os. « Et aujourd’hui, il est définitivement rangé dans les oubliettes », ajoute-t-il. « L’Undr prépare à se réaffirmer leader de l’opposition », relève Le Progrès. « Le découpage administratif, avec actuellement 112 départements, pendant que le nombre des députés voulus est de 155, est un mécanisme mis en place pour perpétuer le pouvoir par un contrôle plus absolu de l’Assemblée nationale » a déclaré à cette occasion Saleh Kebzabo, le Cndp.
Le congrès extraordinaire du Mps
« Le Mps en congrès extraordinaire le 2 novembre », lance Le Pays qui précise qu’une décision du président fondateur du parti au pouvoir Idriss Déby Itno convoqué un congrès extraordinaire du 2 au 3 novembre prochain. « Ces assises consacrées aux prochaines élections pourraient aussi aboutir à la désignation d’un nouveau secrétaire général. L’ancien Premier ministre, Emmanuel Nadingar est le président du comité d’organisation », relève-t-il. « Branle-bas électoral », note N’Djaména Hebdo qui relève qu’à l’ordre du jour du congrès extraordinaire du Mouvement patriotique du Salut (Mps), la préparation des prochaines élections législatives. « La course à la succession de Mahamat Zène Baba, l’actuel patron du grand-Hôtel (le siège du Mps) est lancée ; les tractations et lobbys ont débuté », précise l’hebdomadaire qui relève en outre que personne ne peut prédire le nom de son successeur. « Le jour j, à la dernière minute, c’est le président-fondateur Idriss Déby Itno qui, à l’accoutumée, sortira de son chapeau les noms du nouveau secrétaire général et des autres membres du Bpn qui devront conduire le parti à l’assaut du Palais de la démocratie, siège de l’Assemblée nationale », ajoute-t-il. « Congrès extraordinaire du Mps : Nadingar remis en selle », note L’Observateur qui estime que l’ancien Premuer ministre et ex secrétaire général du Mps, disparu des radars il y a belle lurette, est désigné pour présider le comité d’organisation de la rencontre des Baministes. « En tout cas, au vu de ce qui se trame dans les coulisses, il y aura des chaudes empoignades entre les caciques du Mps sur la désignation des candidats aux élections législatives à venir », ajoute-t-il. Le Progrès rappelle que ce congrès permettra de mettre les militantes et militants en ordre de bataille pour les futures élections législatives et locales. « Participeront à ce congrès, les membres du Conseil national du salut, les anciens secrétaires généraux exécutifs et secrétaires généraux du Mps, les députés et ministres militants du Mps en fonction, les membres du Bureau politique national, les membres des Comités directeurs des organes de masse, les secrétaires généraux des provinces et leurs adjoints, secrétaires exécutifs des conseils des arrondissements de N’Djaména», ajoute le quotidien. Le Visionnaire se penche sur les dix potentiels successeurs à Zène Bada au secrétariat général du parti. D’après l’hebdomadaire, parmi ces dix favoris au poste de secrétaire général du Mps à savoir Emmanuel Nadjingar, Abali Salah, Kalzeubé Pahimi Deubet, Ali Haroun, Mariam Mahamat Nour, Jean-Bernard Padaré, Abakar Souleymane, Madjidian Padja Ruth, Saleh Kadre et Hassan Sylla, l’un serait le choix du président de la République et deux autres de la première Dame. « S’il est attendu de ce congrès, de grandes orientations devant permettre d’aligner en ordre de bataille les militants aux futures échéances électorales, le combat à la succession de Mahamat Zène Bada reste le grand enjeu du prochain congrès du Mps », complète Le Visionnaire.
Le premier échantillonnage du brut de Sédigui
« Le brut de Sédigui coulera dans 3 mois », lance à sa Une Le Progrès qui énonce que le dimanche 20 octobre dernier au champ pétrolier de Sédigui dans la province du Kanem, les techniciens tchadiens et chinois se sont affairés à côté de cuves pour finaliser les dernières installations devant raccorder des puits pétroliers à la Raffinerie de Djermaya. « Le directeur général de la Société des hydrocarbures du Tchad, son staff et les techniciens chinois visitent tour à tour, les différentes installations de collecte, de stockage, de traitement ainsi que de transport du brut et du gaz du champ pétrolier », note-t-il. « Le pétrole et le gaz de Sédigui jailliront d’ici janvier», rapporte Le Pays qui note que 85% des travaux sont déjà réalisés dans ce site pétrolier et gazier qui a une capacité de production estimée à plus de 2000 barils de pétrole et 400.000 m3 de gaz par jour. «La plupart des installations de surface nécessaires au traitement et au transport du brut sont pratiquement achevées. Le test d’échantillonnage et de torchage du gaz a été une réussite. Nous sommes à peu près à 85% du taux d’exécution des travaux», rajoute-t-il.
D’après le directeur général de la Sht, Seid Idriss Déby au plus tard janvier 2020, le brut coulera dans les pipes reliant le site de Sédigui à la raffinera de Djermaya. «Le brut sera transporté vers la raffinerie de Djermaya où il va suivre le processus de raffinage et le gaz sera utilisé pour la production de l’électricité et la consommation», ajoute-t-il.
Incapacité de la Sne à ravitailler N’Djaména
« Société nationale d’électricité (Sne) : il manque du jus aux branchements électriques », lance Le Visionnaire qui reprend dans son éditorial, le titre du groupe Otentik : « donnez-nous de l’électricité ». « Ces deux dernières années, N’Djaména et certaines villes de province du Tchad desservies par la Sne subissent un délestage chronique, sans que cela n’émeuve les plus hautes autorités du pays », constate-t-il. L’hebdomadaire relève qu’il n’y a que le centre-ville qui le reçoit sans interruption. « Dans les quartiers situés en dehors du périmètre administratif, les abonnés peuvent passer 3 à 5 jours sans avoir une seule lampe allumée dans leur maison. Le seul endroit éclairé, lorsque vous survolez la ville en avion la nuit, est la place de la Nation et tout autour. Ça fait vraiment pitié pour notre pays qui a vu jaillir de son sol l’or noir il y a seize ans », se désole-t-il. «En plus des délestages, la Sne peine à rétablir les lignes », constate Le Progrès qui rapporte que jeudi dernier que devant la sous-direction de la Sne, des clients papiers en main, vocifèrent dans tous les sens, sans que leurs cris n’émeuvent les agents. « Cela fait déjà deux semaines que notre carré n’a pas d’électricité, après qu’un vent violent a emporté notre poteau électrique. Depuis lors, malgré les démarches, aucun agent n’est allé voir la situation », rapporte-t-il.
Stanyslas Asnan
