L’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr) fait sa rentrée politique 2019-2020 ce samedi 19 octobre 2019 à Bongor dans le Mayo Kebbi Est. Une rentrée placée sous le signe de la « mobilisation pour une victoire éclatante aux futures élections » législatives et communales.
C’est une rentrée politique qui se veut un cadre d’échange permettant « d’évaluer nos forces, faiblesses, nos opportunités en vue d’améliorer nos stratégies par rapport aux prochaines élections », annonce le président du comité d’organisation, Noubangombé Ndaldjina. Elle intervient selon lui, dans un contexte où la 4e République est mise en place pour pérenniser le régime au pouvoir par des simulacres d’élection. C’est pourquoi, renchérit le président du comité provincial du parti, Dougga Paklang, l’Undr doit se mobiliser et affermir ses militants pour ne plus être victime d’un hold-up électoral.
Pour éviter que la victoire du parti de la calebasse ne soit « volée » à nouveau, son président national, Saleh Kebzabo appelle à être exigeant sur la qualité des prochaines élections. « La première exigence, maintes fois réitérée, est le retour à une Ceni légale dans sa constitution, pour chasser les membres illégitimes », a-t-il lancé. Il appelle l’opposition à être ferme sur ce point avant de s’attaquer à la question du Cndp « constitué au mépris de la majorité de l’opposition ». Déjouer le hold-up électoral c’est aussi selon le président de l’Undr, être présent et vigilant dans les bureaux de vote. « Nous devons nous battre pour que les Pv soient remplis convenablement et qu’ils soient envoyés à Ndjamena par la Ceni ».
« Ces élections, elles sont à la portée de l’opposition pour peu qu’elle soit intelligente », assure le président du parti de la calebasse. Une opposition intelligente pour lui, c’est celle qui est capable de transcender ses difficultés temporelles et construire dans la durée une stratégie de conquête du pouvoir. « Nous allons être exigeant sur les critères devant conduire à la constitution des listes communes que nous appelons de tous nos vœux », martèle-t-il.
Pour ce qui est du bilan du parti au pouvoir, Kebzabo le dépeint en noir. Comme illustration, il évoque l’état de dégradation de Ndjamena-Bongor. Pour parcourir cette distance de 230 km « il y a quelques années, on arrivait ici en 2h maximum. Aujourd’hui, il faut 6h de route ». Face à la dégradation de cette route qui n’est qu’un exemple parmi d’autres, Kebzabo appelle le peuple à réagir « en refusant de payer les péages sur les tronçons dégradés et jamais réparés » et même à bloquer la circulation sur ces routes jusqu’à faire entendre raison au gouvernement.
Ngaralbaye Mickaël.