A travers une conférence de presse animée ce mardi 1er octobre 2019 au Centre Al-Mouna, le secrétaire général de la convention tchadienne de défense des droits de l’homme (Cthhd), Mahamat Nour Ibedou, a fait l’état de lieu de la justice Tchadienne qui connait une déconfiture sans pareil.
Placée sous le thème ‟ Les Tchadiens face à une justice décadente et à la déchéance des magistrats au Tchad’’ cette conférence de presse qui marque le début d’une série d’activités sur la justice au Tchad. Il s’agira pour les organisateurs de faire l’état des lieux de la justice tchadienne, d’expliquer au public les raisons de la déconfiture du système judiciaire au Tchad.
»Il n’est plus un secret qu’il n’y a pas de justice au Tchad et pour gagner un procès, il faut de l’argent pour corrompre des magistrats », informe Mahamat Nour Ibedou. Selon le secrétaire général de la Ctddh, la justice tchadienne est à l’image de la gouvernance catastrophique pratiquée dans le pays. Mahamat Nour Ibedou pointe les nominations aux postes de responsabilité dans le corps judiciaire.
Pour lui, » les juges sont nommés par le président de le république qui à tout le pouvoir de nommer qui il veut où il veut ; c’est ainsi que soucieux de protéger les exactions et les injustices de ses proches, il nomme aux endroits stratégiques des hommes malléables et à sa dévotion, des hommes capables de piétiner les règles les plus sacrées de la procédure pour plaire à des personnalités dont ils sont les obligés notoires » indique-t-il avant d’ajouter, «il n’est un secret pour personne que les nominations sont claniques et régionalistes ».
Nguelsou Balgamma