Au cours d’un point de presse ce samedi 21 septembre 2019 au siège de l’Undr, la coordination générale de l’opposition a dénoncé l’ingérence du chef de l’Etat dans le processus électoral et menace de boycotter les élections si rien ne change.
La coordination générale de l’opposition (Cgo) dénonce des pratiques vicieuses et mafieuses du régime Mps au pourvoir depuis trois décennies. « En dépit de la composition illégale et illégitime de la Ceni dont nous exigeons la conformité à la loi, d’une part et d’autre part, l’imposition de la liste du cadre national de dialogue politique (Cndp) pourtant rejeté par un vote, le président vient s’arroger tous les rôles en fixant un chronogramme irréaliste et irréalisable », regrette Brice Mbaïmon, porte-parole de ladite coordination.
D’après les partis politiques membres de la coordination générale de l’opposition, ces manœuvres du chef de l’Etat présagent un coup d’état électoral. C’est pourquoi, elle exige comme condition de sa participation : « le respect de la loi portant création de la Céni, la reprise de la mise en place des démembrements en tenant compte de la volonté des parties politiques effectivement présents sur le terrain, la révision du fichier électoral, l’introduction d’un kit d’identification des électeurs dans les bureaux de vote, le versement intégral aux partis des arriérés de subventions des années 2017 et 2018 et la levée immédiate de l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire afin de créer un climat propice à des élections inclusives, sincères, libres et transparentes ».
La Coordination générale de l’opposition menace en outre de reconsidérer sa participation à ce processus « biaisé de bout en bout ».
Stanyslas Asnan