Dr Haroun Kabadi, président de l’Assemblée nationale a animée une conférence-débat ce lundi 9 septembre 2019 à l’Ecole nationale d’administration (Ena) à l’intention de la 18ème promotion de ladite école sur le thème « le parlement tchadien et son rôle dans le système politique ».
Cette conférence-débat qui a pour but d’outiller les futurs cadres de l’administration tchadienne sur le rôle du parlement tchadien dans le système politique d’avant l’indépendance jusqu’à nos jours a été un moment d’échange entre le président de l’Assemblée nationale, Dr Haroun Kabadi et les jeunes énarques puis quelques autorités. Retraçant la mission de cette institution d’Etat, Haroun Kabadi a, dans son allocution, indiqué que, le parlement tchadien a ses prérogatives mais que souvent, à tort, les journalistes le qualifient d’une institution qui n’enregistre que les lois. « Le pouvoir législatif appelé le pouvoir de contre-pouvoir est consacré aux textes juridiques notamment à la Constitution, les lois organiques et ordinaires puis aux règlement intérieur de l’Assemblée nationale elle-même. C’est donc un mécanisme que le constituant a expressément mis sur pied pour limiter certains pouvoir de l’exécutif », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de la 4ème République, informe Haroun Kabadi, la décentralisation a été au cœur des activités des parlementaires qui ont adopté plusieurs lois pour entériner certaines décisions du gouvernement. Toutefois, les jeunes énarques ont déploré les manques d’applications des lois votées par l’Assemblée nationale dans la vie active bien que des bonnes lois. « Le forum inclusif a, dans ses résolutions adopté 17 régions pour la 4ème République mais malheureusement cela n’a pas été respecté par le gouvernement. Pareil pour le nombre des départements qui a beaucoup plus un caractère budgétivore alors qu’il est aussi de diminuer le nombre », a fait remarquer un énarque.
Parlant de l’immunité parlementaire, le président de l’Assemblée nationale d’informer que le député est inviolable car son opinion ressort du cadre de ses activités, toutefois, en cas de flagrant délit, il peut être arrêté après quoi, le ministère de la Justice tiendra informer le président de l’Assemblée via courrier. Et Kabadi d’ajouter que les promesses faites par les députés mais dont la réalisation pose problème pendant les élections et dont la population s’en plains relève de la politique. « En politique, une promesse faite est d’abord pour gagner une élection », a-t-il martelé.
Rappelons que le Tchad a connu en tout neuf (9) élections législatives (Ndlr, 1957, 1959, 1962, 1963, 1990, 2002 et 2011) et de toutes ses assemblées nationales, l’on dénombre 1 225 députés dont seulement que 64 femmes.
Sabre Na-ideyam