D’entrée de jeu, Natoi-Allah, président du parti des intellectuels socialistes tchadiens a annoncé que l’objet de cette pétition lancée par la coalition de quelques partis politiques, de la société civile et des regroupements des artistes vise à revendiquer 12 points qui concernent la vie de la population tchadienne. Il appelle le gouvernement à récupérer les deniers publics qui se trouvent dans les paradis fiscaux, à éradiquer immédiatement la cherté de vie, à reverser aux étudiants tchadiens les bourses, à rétablir intégralement les salaires des fonctionnaires par l’annulation des 16 mesures d’austérité, à intégrer les jeunes diplômés sans emploi sans aucune discrimination. Aussi, insiste Natoi-Allah, le gouvernement doit payer sans aucun délai les coupons des retraités tchadiens et dédommager les victimes du régime Habré. « La démission des députés illégitimes et illégaux de l’Assemblée nationale et l’instauration d’un parlement provisoire composé des acteurs de la société civile, des leaders politiques et des personnes ressources est un impératif », a-t-il martelé. Et le président du parti Piste de poursuivre que le gouvernement doit arrêter immédiatement ses ingérences intempestives dans les conflits intercommunautaires et les conflits éleveurs-agriculteurs.
Selon Natoi-Allah, président du parti des intellectuels socialistes tchadiens, la pétition qui a été lancée a déjà recueillie 12 mille signatures et qu’une réponse favorable du gouvernement dans un délai de 12 jours est attendue. « Passé ce délai, nous userons de nos droits légaux par des actions citoyennes (marches pacifiques et sit-in) sur le plan national en tant qu’un mouvement des 12 revendications (M12R», a informé le président de Piste. Il appelle par ailleurs les représentations diplomatiques accréditées au Tchad à ne pas financer le processus électoral en cours et surtout de ne pas croire à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et le Cadre national pour le dialogue politique (Cndp).
Sabre Na-ideyam