Dans un communiqué de presse signé par le porte-parole, Mahamat Moussa, ce 27 août 2019, les agents révoqués de l’Assemblée nationale décident d’aller jusqu’au bout pour que justice soit faite.
Deux ans jour pour jour déjà que le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi a pris six décisions pour révoquer 42 agents en fonction. La raison officielle évoquée à l’époque était celle liée aux mesures d’austérité du gouvernement pour juguler la crise financière.
Pour les 42 agents révoqués, cette décision du président de l’Assemblée nationale n’était pas fondée, car elle est illégitime parce que ne relevant pas d’audit de diplôme et résout pas le problème des finances dont l’État tchadien fait face. Après révocation des 42 agents, plus de 120 agents ont été recrutés et le recrutement se poursuit, informent-ils. Révocation et recrutement jugés illégaux parce que ne respectant pas l’article 37 de la loi no017/PR/2001 du 31 décembre 2001.
Selon le document, « l’Assemblée nationale n’a aucune preuve pour appuyer les chefs d’accusation portés contre les agents et a délibérément violé les lois N°017 et 034, succombant devant le tribunal de grande instance de N’Djaména ». Ne voulant pas céder, le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi fait un pourvoi en cassation, ce que les révoqués qualifient de manœuvre dilatoire pour retarder les procédures judiciaires. Toujours selon le document, le président de l’Assemblée nationale n’empêchera pas l’aboutissement du processus et qu’ils sont plus que déterminés à aller jusqu’au bout.
Bienvenu Daldigué