Societé

Plus de 200 personnes tuées dans des conflits intercommunautaires à l’Est du Tchad

Plus de 200 personnes tuées dans des conflits intercommunautaires à l’Est du Tchad 1

Par un point de presse ce vendredi 23 août 2019, les Associations de défense des droits de l’homme au Tchad (Adh) ont dénoncé la furie meurtrière que vivent l’Est du et le centre du pays depuis le mois de mai. D’après le collectif de ces Adh, on compte plus de 500 morts dans des conflits intercommunautaires.
Les conflits intercommunautaires n’ont aussi jamais atteint cette furie meurtrière tant au Nord, au Sud, à l’Est qu’à l’Ouest s’inquiètent les défenseurs des droits humains. « Depuis 2016, le conflit intercommunautaire opposant les arabes aux ouaddaïens est récurent et n’a jamais atteint une gravité pareille que ce dernier conflit survenu dans la sous-préfecture de Marfa en date du 16 mai 2019 », déplore le rapporte du collectif d’associations de la société civile. D’après ce rapport, ce conflit se distingue par sa particularité d’une part à dépasser les frontières administratives du Ouaddaï et à s’étendre jusqu’à la province de Sila et d’autres part, par les moyens de guerre utilisés par les belligérants. « Les causes principales de cette dernière bataille demeure le feu de brousse dont les arabes sont supposés en être les autres. Ces accusations ont été amplifiées par un sentiment de haine résultant des multiples conflits qu’avait connu la zone Nord-Est du pays », relève le rapport qui déplore que des communautés sœurs qui avaient toujours vécu ensemble en parfaite harmonie se sont mises à se faire la guerre.
Selon Me Midaye Guerimbaye, président de la Ligue Tchadienne des droits de l’homme (Atpdh), cette furie meurtrière a hélas, entraîné des pertes en vie humaines et en matériels.
« Les dégâts psychologiques sur les habitants sont très importants et constituent en ce moment la principale source de haine et de rancœurs entre les communautés », a-t-il expliqué.
Pour Mahamat Nour Ahmat Ibedou, secrétaire général de la Convention Tchadienne pour la défense des droits de l’homme (Ctddh), ces conflits ont de très lourdes conséquences sur le vécu quotidien des Tchadiens.
Il convient de noter qu’à l’Est du Tchad, depuis mai, plus de 200 personnes ont été tuées dans des conflits intercommunautaires. Et au Sud du pays, plus de 20 morts ont été recensées. « Il faut aussi compter de nombreuses arrestations et des cas tueries non recensés », confient les défenseurs des droits humains.
Ce collectif d’Adh est constitué de la Convention tchadienne des droits de l’homme (Ctddh, du Collectif des Associations de défense de droits de l’homme (Cadh) et du Droit de l’homme sans frontière (Dhsf)

Sabre Na-ideyam