Les grosses pluies qui se sont abattues sur la ville de N’Djaména le 8 août dernier ont rendu plusieurs rues inaccessibles.
Du marché al-farha jusqu’à l’intersection des avenues de 10 octobre et Mathias Ngartéri, le bitume est complément immergé obligeant les automobilistes, motocyclistes, piétons à patauger dans l’eau. Chacun se dérouille comme il peut. Beaucoup tentent de forcer l’allure dans l’eau de peur de voir leurs engins s’immobiliser au milieu de la route sans se soucier des usagers qu’ils éclaboussent.
Le niveau de l’eau dépasse les genoux. Certains riverains ayant barricadé l’entrée de leurs maisons avec des sacs remplis du sable évacuent l’eau à l’aide des récipients ou des motopompes.
Les vendeuses d’arachides, du manioc, du savon, des goyaves et autres agrumes au bord du goudron ne trouvent pas de l’espace pour étaler leurs marchandises. Ceux des usagers qui ne veulent pas prendre de risque préférèrent contourner à l’intérieur des carrés par les rues secondaires.
« Je n’arrive pas à rester dans ma chambre car elle est toute humide car l’eau était entrée chez moi », a indiqué Chance. Quant à Christian, il a étalé ses effets dehors pour les faire sécher au soleil. « L’eau est entrée dans ma chambre à mon absence et a mouillé la moquette et tout ce qui se trouvait par terre », raconte-t-il.
Guidjindandi Djono