Circuler sur l’Avenue Taiwan en cette période des pluies relève d’un parcours du combattant. Une situation qui oblige les usagers à passer dans les quartiers pour rejoindre leurs lieux de travail quand ils ne roulent pas à contresens.
Mardi 06 août 2019. Sur l’Avenue Taiwan, allant du rond-point du pont de l’Unité jusqu’au Palais du 15 janvier, le spectacle est désolant. A un jet de pierre du rond-point gazelle, on aperçoit un embouteillage indescriptible. Le vrombissement des moteurs d’engins se mêle aux klaxons. Automobilistes, motocyclistes, piétons se bousculent et pataugent dans les nids de poules. Certains usagers rebroussent chemin, d’autres visiblement trop pressés foncent pour se retrouver bloqués dans des creux ou finissent par se faire éclabousser par d’autres passants visiblement plus pressés. Dans la cohue, la moto d’un jeune homme s’embourbe. Les barres de glaces attachées sur le porte-bagage glissent et tombent dans l’eau. Il retrousse son pantalon pour faire sortir son engin de l’eau. « Difficile de passer sur cette voie en cette saison des pluie », soupire un passant. Les nids de poules qui s’observent çà et là sont transformés peu à peu en des mares par endroit.
« Il faut faire attention à cette portion de la route. Petit, ne soit pas pressé, sinon on risque de tomber dans cette eau sale », conseille une dame assise derrière une mototaxi. Soudain, un véhicule passe et éclabousse une passante. « S’il te plait, fais demi-tour, on retourne à la maison. Ce n’est pas possible que je puisse continuer pour le boulot dans cette tenue », ordonne-t-elle à son conducteur de moto. Un peu plus loin, des véhicules des particuliers et minibus sont garés çà et là à cause du mauvais état de la route.
D’autres usagers contournent cet obstacle en passant par les quartiers et couloirs pour se rendre en ville ou encore dans leurs lieux de travail. « Avant-hier j’étais passé par les quartiers avant de rejoindre mon lieu de travail et aujourd’hui je suis en retard à cause du contournement. Nous les habitants des quartiers périphériques souffrons pour sortir pendant les saisons de la pluies », se lamente Valentin.
Nguelsou Balgamma