Economie

L’entreprise criminelle QNET extorque plus de 91 millions aux Tchadiens

L’entreprise criminelle QNET extorque plus de 91 millions aux Tchadiens 1

Abdelkérim Souleymane Chérif, directeur de l’Agence nationale des investigations financières (Anif) et Youssouf Tom, procureur de la République ont animé un point de presse conjoint pour appeler les Tchadiens à la vigilance face à l’entreprise QNET, présentée comme une entreprise criminelle de par le monde.
Depuis près de quatre ans et à la faveur de la crise économique que traverse le Tchad, l’organisation criminelle connue sous le nom de QNET a fait son apparition dans le pays et par le biais de ses représentants a pu extorquer frauduleusement 91 764 329 francs Cfa aux Tchadiens notamment aux couches vulnérables. Selon Abdelkérim Souleymane Chérif, directeur national de l’Anif, en 2008 aux Etats-Unis d’Amérique, le scandale financier autour de Bernard Madoff, surnommé « légende de Wall Street » et célèbre escroc qui a été arrêté et condamné à 150 ans de prison est à mettre à l’actif de l’entreprise QNET qui se fait appeler sous les noms Quest Net, Golden Quest, Gold Quest, Qnet Services, Darby. Questaynet.Com et Qi Limited. « QNET est une entreprise criminelle dont les pratiques sont interdites dans bon nombre des pays au rang desquels les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, le Rwanda, le Ghana, le Nigéria, l’Afrique du Sud et la majorité des pays africains. Et pour cause, dans tous ces pays, elle a fait d’innombrables victimes et fragilisé davantage les ménages les plus précaires », informe le directeur national de l’Anif.
Mode opératoire de QNET
Pour Abdelkérim Souleyman Chérif, QNET commercialise des produits tout à fait ordinaire mais qu’il présente, grâce à un marketing agressif comme des produits miracles. « Il s’agit plus souvent des produits axés sur le bien-être, notamment les soins de beauté, la gestion du poids, la nutrition, les soins personnels, les soins à domicile, les articles de luxe, les accessoires de mode, etc. ». Et le directeur de l’Agence nationale des investigations financières (Anif) d’indiquer que dans un premier temps, les adhérents ne déboursent pas plus de 500 mille francs Cfa pour l’acquisition de l’un de ces produits. Ensuite, ajoute-t-il, pour espérer toucher des primes importantes, le nouveau venu sera obligé de trouver, à son corps défendant, au minimum deux adhérents sous peine de voir son investissement tomber dans l’eau. A cet effet, beaucoup de témoignages des victimes d’escroquerie de QNET ont été répertorié par l’Anif dont ceux des jeunes femmes et hommes, des personnes âgées et des enfants. Toutefois, rassure Abdelkérim Souleymane Chérif, que son institution connaît les membres locaux du réseau de QNET qui sont désormais désactivés. « Nous laissons la justice prendre le relais et appelons nos compatriotes à plus de vigilance », conclut-il.

Sabre Na-ideyam