Politique

Fonac appelle à un dialogue inclusif

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Fonac appelle à un dialogue inclusif

Deux semaines après la première série de manifestations du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et  le changement (Fonac), les leaders de ce regroupement de partis politiques d’opposition ont animé une conférence de presse le  vendredi 10 août 2016 au siège du Parti pour les Libertés et la Démocratie sis au quartier Ardep djoumal dans le troisième arrondissement de la ville de N’Djaména.

Face à la presse, Saleh Kebzabo et Mahamat Ahamat Al-habo respectivement coordinateur et 1er vice coordinateur ont dressé le bilan des manifestations du 06, 07 et 08 aout dernier. « C’est ici le lieu de rendre un vibrant hommage à nos militants, aux sympathisants et aux citoyens qui ont massivement répondu à notre appel. Le gouvernement croyait nous apeurer  et nous intimider en signant un acte d’interdiction illégal qui viole nos lois », déclare Saleh Kebzabo.  Il ajoute en outre que le Président Déby, en faisant intervenir la forces du 3eme  degré pour réprimer ces manifestations,  a ostensiblement violé la loi.  Pour ce faire, le Fonac exige qu’une enquête indépendante soit diligentée afin de faire la lumière sur ces exactions et établir les responsabilités. Le ministère public  devrait logiquement s’autosaisir afin de déclencher la procédure, estime le coordinateur du Front.

Selon les conférenciers, la lutte du Fonac ne s’arrête pas au 08 août 2016, date de l’investiture du Président Idriss Deby Itno, elle se poursuivra dans la durée, sur tous les fronts, dans le strict respect  des lois, par des actions pacifiques.  « Les semaines qui viennent ne seront donc pas du tout repos pour le gouvernement », préviennent-ils.

Pour le Fonac, l’état de décrépitude avancée dans lequel se trouve actuellement  le Tchad est imputable au gouvernement. «  Il n’ya plus de moral, ni d’éthique ; on vole, on pille et on tue à ciel ouvert, impunément avec la bénédiction de ces princes qui nous gouvernent. L’échec le plus cuisant est celui des finances publiques lorsque, il ya un mois, nous avons frôlé la banqueroute déclarée à la BEAC. Le gouvernement a beau invoquer la chute du pétrole, la vérité est ailleurs. Notre pétrole a été gagé sur plusieurs années et nous n’en percevons plus de revenus », informe le coordinateur.

Afin de remédier à la situation, le Fonac propose  un dialogue inclusif  de toutes  les forces sociopolitiques du pays, sous les auspices des partenaires du Tchad.