Les représentants des pays du bassin du lac-Tchad, notamment le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad sont réunis depuis ce lundi à N’Djamena sous la houlette du Comité international de la croix rouge (Cicr) autour de la problématique de la prévention et de la réponse au déplacement interne dans le bassin du lac-Tchad.
Le bassin du Lac-Tchad, cette aire géographique réunissant quatre Etats, fait face depuis plusieurs années au phénomène de déplacement des populations en raison, principalement des conflits armés. Ces Etats accueillent ensemble environ 2,5 millions de déplacés. Mais la protection de ces personnes et la prévention de ce phénomène reste un défi à relever par ces acteurs étatiques.
Pour apporter une réponse à cette problématique, la convention de Kampala sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique en 2009 a été adoptée en 2009 dans le cadre de l’union africaine. Pour la directrice générale du ministère de l’administration du territoire, Amina Kodjiana, Cet instrument juridique « complète les obligations [prescrites par le droit international humanitaire (Dih) ndlr] et les renforce en fournissant en fournissant plus de clarté sur leur interprétation et leur application ». Le Dih, selon le représentant adjoint du Cicr, Khoder El tari désigne un ensemble de règles qui limitent effets des conflits armés par la protection des personnes qui ne participent pas ou plus aux combats, restreignent les méthodes de guerre, préviennent le déplacement des civils et protègent ceux qui se sont déplacés.
Si la convention de Kampala existe, son applicabilité dans le bassin du lac-Tchad pose problème, d’où « la nécessité, voire l’urgence de travailler à une mise en œuvre effective par les pays ayant en partage cet espace », exhorte Khoder El Tari. La directrice générale adjointe du ministère de l’administration du territoire, qui reconnait que la question des déplacés internes se pose de plus en plus avec acuité dans le bassin du lac-Tchad et ne bénéficie « malheureusement pas toujours de la même attention que d’autres problématiques comme celles des réfugiés », informe que les quatre Etats ont effectivement engagé une dynamique concertée de mise en œuvre de la convention de Kampala. « Il ont réaffirmé leur engagement dans ce sens, notamment lors du deuxième dialogue régional sur la protection dans le bassin du lac-Tchad, tenu à Abuja en janvier dernier », s’est-elle félicitée.
Ngaralbaye Mickaël