Le mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) a ouvert ce le lundi 1er juillet 2019 à N’Djaména, sous le patronage du président de la République, Idriss Déby Itno, un symposium pour la jeunesse réunissant les jeunes africains autour de la bonne gouvernance.
Ce sont plus de 200 jeunes venus des 54 Etats africains et des Etats-Unis d’Amérique qui sont réunis dans le cadre de ces assises autour de la thématique ’’la jeunesse comme force motrice du Maep pour une bonne gouvernance en Afrique’’. Accessoirement, des questions liées à l’économie numérique, l’entrepreneuriat, le chômage des jeunes, la migration et la sécurité seront au centre des tables rondes.
Pour Mahamat Nassour Abdoulaye, ministre de la promotion des jeunes, de la jeunesse et de l’emploi, ce symposium « offre un cadre idéal de réflexion, de partage et de mutualisation des efforts pour une participation effective des jeunes à la bonne gouvernance » mais aussi l’occasion d’« expliquer à la jeunesse la mission du Maep ». Cette jeunesse qui représente 65% de la population africaine selon Aya Chebbi, envoyée spéciale des jeunes de l’union africaine, est minée par « la migration forcée, l’extrémisme violent, le chômage […] des problèmes politiques qui nécessitent des solutions politiques ».
En réponse à ces préoccupations, le président Idriss Déby Itno qui se présente comme le « champion de la jeunesse » pour avoir offert deux fois, un cadre d’échange à la jeunesse africaine sur des questions qui la touchent, reconnait que « le chômage est la question névralgique de l’avenir de la jeunesse ». Le chef de l’Etat appelle les dirigeants africains à assumer leur responsabilité, celle d’offrir des meilleures perspectives aux jeunes « qui représentent le présent et le futur » du continent, en mettant au centre de leur attention « les préoccupations liées à l’éducation, à la formation, à la santé, à l’environnement, à l’entrepreneuriat et à l’emploi » des jeunes. Aussi, pour Déby, « la vitalité de notre démocratie et notre gouvernance exige une pleine participation des jeunes » qui ont également un rôle à jouer pour le succès de l’agenda 2063 de l’union africaine.
Dans cette quête du développement et de la bonne gouvernance, le point focal du Maep au Tchad, KhayarOumar Defallah appelle à ne pas marginaliser les femmes qui sont la « la majorité démocratique ».
Ngaralbaye Mickaël