Le 26 juin de chaque année, le monde célèbre la journée internationale des Nations-Unies pour soutenir les victimes de la torture. Ce mercredi 26 juin 2019, l’association jeunesse pour la paix et la non-violence (Ajpnv) a commémoré cette journée à sa manière à son siège au quartier Amtoukoui
« Chaque année le 26 juin, nous nous réunissons en tant que communauté mondiale pour célébrer cette journée. En ce jour, nous rendons hommage à tous ceux qui ont souffert de ce crime odieux qui est la torture », a introduit Nodjigoto Charbonnel, président de l’Ajpnv. Pour lui, la torture est une tâche terrible sur la conscience de l’humanité qui laisse des traces indélébiles sur le corps et la conscience de la victime et ses effets sur la société.
Selon le président de l’Ajpnv, le parcours pour surmonter cette épreuve douloureuse et guérir les victimes nécessite du courage, de la résilience et de force ainsi que le soutien de la famille, de la communauté pour refaire leur vie. « C’est pourquoi l’Ajpnv promet de se tenir auprès des victimes à chaque fois que le besoin se fait sentir pour les accompagner et faire de la réparation des victimes une réalité », ajoute-t-il. L’objectif de cette journée consiste à aider les victimes à reconstruire leur vie afin de les réinsérer dans leur environnement social et culturel.
Selon l’activiste Nodjogoto, beaucoup de gens sont victimes de l’agonie physique et mentale qui leur a été infligée ainsi que l’angoisse résultant de la résistance du gouvernement à leur fournir justice. Son organisation considère la résistance de l’Etat d’écouter les pleurs des victimes de la torture comme une autre forme de torture psychologique qui fait plus mal que la torture physique. « C’est pourquoi l’Ajpnv joint sa voix à celle des victimes de la torture au Tchad pour exiger de l’Etat tchadien de respecter ses engagements vis-à-vis des victimes en leur versant sans délai les dédommagements et de faire de la construction du monument à leur mémoire une réalité », interpelle-t-il.
Guidjindandi Djono
