Le président la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat (Cciama) Amir Adoudou Artine et quelques responsables d’entreprises commerciales nationales ont effectué ce samedi 04 mai 2019 une visite de terrain pour constater la mise en œuvre effective de l’opération ’’juste prix’’ qui vise à réduire le prix des produits de première nécessité.
48heures après le lancement de l’opération ’’juste prix’’ pour lutter contre l’inflation des prix des produits agro-alimentaire de première nécessité aux périodes de grande consommation (Noël, Ramadan, Nouvel an), la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat (Cciama) et le collectif des commerçants équitables ont effectué ce matin une descente sur le terrain pour constater de visu l’effectivité de l’opération.
Selon le président de la Cciama, Amir Adoudou Artine qui a visité quelques établissements, il s’agit d’une opération délicate mais qui se veut volontaire. « Si un commerçant décide de ne pas suivre cette opération, il est libre mais par contre nos affiliés sont tenus de respecter les prix que nous avons convenus. On doit s’assurer que ceux qui nous suivent ont de stocks suffisants. Nous avons une période de 45 jours avant d’évaluer cette opération. En ce moment, sur les produits répertoriés, la tendance est à la baisse », précise-t-il.
« Nous avons des difficultés sur le riz importé. Une mesure du gouvernement camerounais interdit l’importation du riz ce qui fait que nos stocks du Cameroun ne peuvent être acheminés au Tchad », ajoute le président de la Chambre de commerce qui informe que les autorités en charge de commerce vont entrer en contact avec leurs homologues camerounaises pour pallier à cette situation. Il s’agit selon le président de la Cciama d’une opération gagnant-gagnant. « Nous n’allons pas toucher la loi des finances, ni même le commerçant pour l’amener dans une situation de déficit. Mais c’est plutôt une opération commerciale qui va lui permettre d’augmenter ses ventes tout en réduisant sa marge », renchérit-il.
Une centaine de grands commerçants se sont engagés à réduire les prix des produits de premières nécessités. Et sur le marché, par exemple le prix du sucre de 50 kilogramme qui coûtait 33.000 est revu à 29.000.
« Le chef de l’Etat Idriss Déby Itno a clairement donné deux types d’interventions. Primo, aucune taxe ne sera prélevée sur les denrées produites au Tchad. Secundo, on va assister dans les prochains jours à une baisse de taxes d’importation sur les denrées alimentaires dans une période transitoire de six mois », se réjouit Amir Adoudou Artine.
Stanyslas Asnan
