C’est dans une salle pleine à craquer que Dr Sioudina Mandibaye, enseignant chercheur a présenté son ouvrage. Selon lui, cela fait 16 ans que l’or noir est entré dans les mœurs des Tchadiens. Au début de cette ère, on parlait de manne pétrolière. Ce pétrole sensé changé la vie des Tchadiens est devenu du jour au lendemain un cauchemar, une malédiction. Même le gouvernement s’est retrouvé dos au mur avec les prêts de Glencore qui a siphonné toutes les ressources pétrolières en raison de la chute brutale des cours, cela n’est que la partie immergée de l’iceberg car même les employés tchadiens des multinationales qui opèrent dans les différents sites ne sont pas du reste.
De Exxonmobil à Glencore en passant par la CNPC, les travailleurs tchadiens du secteurs pétroliers sont les parents pauvres du domaine comparés à leurs collègues expatriés. Plus d’une décennie après l’exportation du brut, ceux-ci travaillent toujours dans des conditions pénibles. Malgré la nationalisation de quelques postes, il est difficile de parler d’égalité dans ce domaine. Entre expatriés et nationaux, on ne peut pas dire : A travail égal, salaire égal. Ce sont ces constats qui ont conduit Dr Sioudina Mandibaye à commettre son ouvrage qui renseigne sur des pratiques souvent peu orthodoxe.
L’auteur lui-même a longtemps travaillé dans le secteur pétrolier et de ce fait, maitrise les méandres du secteur. Les responsables des ressources humaines, les inspecteurs du ministère du pétrole, les patrons des compagnies pétrolières, le comportement de chaque acteur est mis à nu dans ce précieux ouvrage.
Après la présentation, s’en est suivi un débat avec le public. En conclusion, l’auteur dit être optimiste pour l’avenir du Tchad : « Il y a de l’espoir. Le changement est possible et nous devons êtres les acteurs du changement » dixit-il.
L’ouvrage est disponible en librairie au prix de 10 000fcfa.
Abgue Boukar Christophe