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Les étudiants de l’Université de N’Djaména manifestent contre les frais d’inscription

Les étudiants de l’Université de N’Djaména manifestent contre les frais d’inscription 1

Les étudiants de l’université de N’Djaména ont manifesté ce mardi 30 avril 2019 pour protester contre le paiement de 50.000 francs Cfa de frais de réinscription pour les étudiants de 2017-2018, n’ayant pas le statut d’ancienneté.

Plusieurs étudiants de l’Université d’Ardep-Djoumal étaient dans la rue ce matin pour protester contre une note du rectorat imposant les inscriptions à 50.000 pour les étudiants inscrits pour le compte de l’année 2017-2018, n’ayant le statut d’ancienneté.
Dès 8 heures, le croisement entre le Cefod, l’Université d’Ardep-Djoumal et l’Ecole nationale d’administration (Ena) était bloqué par les étudiants qui empêchent toute circulation. « Non au 50.000 francs Cfa », scandent-t-ils.
Des pneus sont brûlés pour empêcher la circulation. Dans la foulée, un agent de renseignement en civil qui a tenté de filmer la scène a dû confier son salut à ses jambes. Son talkie-walkie tombé est récupéré et jeté au feu par les étudiants.
« Nous sommes entrés à l’Université pour le compte de l’année 2017-2018. Il nous a été demandé de payer 50. 000 pour les inscriptions et selon une note du rectorat, nous allons nous réinscrire à 28. 000francs Cfa au niveau 2. Curieusement, une autre note est affichée précisant cette fois que simplement les étudiants inscrits en 2017-2018, ayant le statut d’anciennement qui doivent s’inscrire à 28.000 francs mais pas tous. Ce que nous n’admettons pas », vocifère un étudiant qui déplore les conditions d’études à l’Université de N’Djaména.
« Quand on a payé 50.000 francs l’année, c’est pour les œuvres universitaires mais après dix-sept mois de cours, on a eu qu’un mois de restauration. Dans nos bibliothèques, il n’y aucune feuille », renchérit.
Une trentaine de minutes plus tard, la police intervient et fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. C’est le sauve qui peut. Les institutions tout autour de l’Université seront complètement gazées.

Stanyslas Asnan