Le secrétaire d’Etat à l’économie et à la planification du développement Hissein Taher Souguimi et la chargée d’opérations de la Banque mondiale au Tchad, Yaye Ngouye Diagne ont présidé ce vendredi 19 avril 2019, la cérémonie de lancement officiel du registre social unifié (Rsu), pour soutenir les personnes vulnérables au Tchad.
Pour mettre en œuvre les filets sociaux, le gouvernement tchadien a bénéficié d’un appui financier de la banque mondiale. L’appui a permis d’une part de développer un programme de transferts monétaires permettant de couvrir 6.200 ménages dans les provinces du Bar El Ghazal et du Logone occidental et d’autre part le programme argent contre travail qui a permis à ce jour de couvrir 6.000 bénéficiaires dans les 7ème, 8ème et 9ème arrondissements de N’Djaména.
L’une des composantes clé de ce projet est la conception et le développement des instruments de prestation de services de base nécessaires à la mise en œuvre et à la coordination qui vise à mettre en place d’un registre social unifié (Rsu), exploitable par tous les partenaires et autres acteurs de terrain qui interviennent dans la protection sociale. Selon la chargée des opérations de la banque mondiale Yaye Ngouye Diagne, ce registre qui sera exploité par l’ensemble des partenaires, permettra de fournir des données variées disponibles sur les ménages et de maintenir les informations actualisées sur les différentes activités et résultats obtenus pour chaque programme. « La banque mondiale s’est impliquée dès le départ dans cette initiative aux côtés du gouvernement et des autres partenaires reconnaissant ainsi l’importance que revêt le Rsu notamment dans sa fonction d’aide à la décision pour la définition de politiques de protection sociale pertinentes », clarifie la chargée des opérations de la banque mondiale qui relève que jusqu’ici, les ménages sont enregistrés sur une base annuelle et dotés de nouveaux codes identifiants, différents pour chaque intervention. « Ce qui rend impossible le suivi de leur participation aux différents programmes. En outre lorsque les registres existent, ils sont généralement tenus sous format papier, ce qui limite leur partage et leur utilisation », note Mme Yaye Ngouye Diagne. Elle informe que ce lancement représente l’aboutissement d’un long processus et ambitieux travail de coordination et de synergie avec les partenaires au développement.
Pour le secrétaire d’Etat à l’économie et à la planification du développement Hissein Taher Souguimi, depuis le début du processus de mise en place du Rsu, d’importants progrès ont été enregistrés. « Les organisations qui interviennent pour améliorer la situation sociale ont travaillé ensemble pour harmoniser leurs outils de collecte des données. Les efforts de chacun ont permis de partager les expériences et leçons apprises, de développer un système d’information, d’évaluer et vulgariser le questionnaire harmonisé et enfin de valider les protocoles de collaboration », ajoute-t-il.
Les participants aux travaux techniques ont largement échangé sur le mécanisme de vulgarisation du registre social unifié, son fonctionnement, la démonstration du système d’information du registre social unifié et la présentation des activités réalisées.
Allahdemadji Ngarassim Nicolas
Lancement du registre social unifié
