Malgré le communiqué de la raffinerie annonçant la reprise de la production du gaz, les files d’attente restent longues devant les points de recharge des bonbonnes de gaz butane à N’Djaména.
Les jours passent et se ressemblent. Plus d’une semaine après le communiqué de la direction générale de la raffinerie de Djermaya rassurant les populations du redémarrage de l’usine de production, c’est les mêmes scènes qui s’observent dans les points de vente. « Au vu de ce qui se passe, on ne fera plus confiance aux autorités de ce pays à cause des promesses toujours fallacieuses. Hier, c’était le président à la célébration de la Journée internationale de la femme et aujourd’hui, le directeur général de la raffinerie. Comme si le mensonge est inscrit dans l’ADN de nos autorités. On nous prend tous pour des enfants qu’il faut tromper à chaque moment », fulmine Brahim, qui sillonne depuis quelques heures des quartiers à la recherche de cette denrée devenue très rare. « Nous ne savons pas ce qui se passe encore. C’est déplorable pour un pays producteur du pétrole. J’ai éclaté de joie quand j’avais appris que le gaz est déjà disponible mais revivre cette même situation c’est vraiment du n’importe quoi », déplore-t-il.
Dans une concession à Chagoua en raison d’absence d’autres alternatives, la maman d’une famille a du défaire des chaises construites en bois pour faire la cuisine. « Tant que cette situation perdura et que la police continuera à nous pourrir la vie en raison des bois de chauffe et du charbon, nous risquerons de mourir de faim> », déclare une femme qui a vu son commerce de gargote s’arrêter à cause du manque de gaz butane pour préparer.
Stanyslas Asnan