À l’occasion de la commémoration du quatrième anniversaire de la condamnation de l’ancien président Hissein Habré le 25 mars 2015, les victimes demandent à travers un sit-in que lumière soit faite sur le processus d’indemnisation des victimes.
Il y a de cela 4 ans que la cour criminelle spéciale a condamné l’ex-président tchadien Hissein Habré à la prison à perpétuité. Depuis cette date, rien n’a bougé en ce qui concerne les indemnisations accordées aux victimes. Selon Clement Abaifouta cette commémoration vise à rappeler au gouvernement le respect de ses engagements lors du jugement. « Aujourd’hui, les victimes du dictateur Hissein Habré commémorent la quatrième année d’une inertie et d’un manque cruel de volonté politique. C’est un immobilisme des autorités de ce pays quant à la non-exécution de la décision de justice de la Cour criminelle spéciale du 25 mars 2015 », se plaint Clement Abaifouta.
Le président de l’association des victimes a aussi rappelé que les responsables de la Dds, complices de Hissein Habre condamnés sont tous en liberté et vaquent normalement à leurs occupations.
« Selon nos informations, chaque soir ces condamnés se retrouvent au domicile d’Abdelkader dit Ranger au quartier Ambassatna, nous ne savons pour quelle raison » informe-t-il. Pour lui, le mutisme du gouvernement n’est qu’une machination pour bloquer le processus et faire disparaître le résultat de ce dossier historique. »Nous informons par conséquent, l’opinion nationale et internationale que le silence complice du gouvernement de notre pays a donné le champ libre aux criminelles de Dds de vider leurs comptes et de dissimuler tous leurs biens »souligne-t-il.
Les victimes entendent continuer les actions jusqu’à ce que la lumière soit faite sur la mise en place du fonds d’indemnisation et la réintégration des condamnés de la Dds en prison.
Nguelsou Balgamma
