Le ministre de l’économie et de la planification du développement, Issa Doubragne a présidé la 3ème édition du forum humanitaire et développement couplé à la présentation conjointe d’un plan de réponse humanitaire et du plan de réponse pour les réfugiés. C’était ce mardi 19 mars 2019 à N’Djamena.
Dans un contexte de faible développement, le Tchad continue d’être affecté par une grave crise humanitaire complexe marquée par le déplacement de populations, l’insécurité alimentaire et l’urgence sanitaire. Cet appel conjoint Tchad-nation-unies, vise la mise en œuvre d’interventions d’urgences dans les secteurs concernés tels que la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé, l’éducation, l’eau, l’hygiène, l’assainissement ainsi que l’accès aux services sociaux de base mais aussi bien la recherche des solutions durables. « Souvent décrit comme étant un ilot de stabilité, le Tchad est l’un des principaux pays d’accueil de réfugiés dans la sous-région, secouée par des crises récurrentes et multiples. Près d’un demi-million de personnes ont fui les conflits ou la violence dans les pays voisins. Compte tenu du niveau d’insécurité persistante dans leurs zones d’origine, les perspectives de retour pour ces déplacés sont encore incertaines », souligne Issa Doubragne, arguant qu’il est important de poursuivre le travail conjoint afin de réduire durablement les vulnérabilités. Et permettre « L’accès aux services sociaux de base dans les zones affectées par les crises, l’appui aux moyens d’existence et la recherche de solutions durables contribuent au développement du pays et au renforcement du capital humain ».
Stephen Tull, coordonnateur humanitaire au Tchad, a de son côté tiré la sonnette d’alarme qu’il est urgent de mobilier les ressources nécessaires et d’agir à travers une approche intégrée. « Nous en appelons à la générosité des donateurs et les exhortons à continuer de soutenir nos actions en faveur des personnes les plus vulnérables. Nous avons travaillé sur une analyse commune et réaliste des besoins humanitaires et nous sommes engagés en partenariat avec les acteurs de développement et le gouvernement tchadien », relève-t-il. Pour lui, le soutien des bailleurs et partenaires est crucial pour la mise en œuvre effective de ces plans permettant de préserver non seulement la vie et la dignité des populations affectées mais aussi de contribuer de façon durable à leur résilience.
De 2019-2020, le Tchad a besoin de 476 millions de dollars, soit 274 milliards de francs Cfa pour répondre aux besoins urgents des populations vulnérables.
Nguelsou Balgamma
Urgence humanitaire : le Tchad a besoin de 476 millions de dollars de 2019 à 2020
