Menace de grève générale dans le secteur santé
Le Syndicat national des agents sociaux et sanitaires du Tchad (Syntasst) vient à la rescousse de la cellule syndicale de l’Hôpital de la mère et de l’enfant dans le conflit qui l’oppose à la direction dudit hôpital. Lors d’une Assemblée générale tenue ce 20 février 2019 à la bourse du travail, il donne un délai de trois jours à la direction pour annuler une série de sanctions à l’encontre de plus 90 agents sans quoi une grève générale sera lancée dans ce secteur.
Cette assemblée intervient après la grève décrétée par la cellule syndicale de l’hôpital de la mère et de l’enfant, le 18 février dernier pour protester contre les sanctions infligées à 97 agents par la direction de cet hôpital. Ceci après un sit-in organisé le 11 février dernier pour pousser l’administration à sortir de son mutisme suite au préavis de grève lancé par la cellule syndicale pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Parmi les agents sanctionnés figurent 79 contractuels dont certains ont écopé d’une mise à pied avec rétention de salaire, d’autres ont vu leur contrat résilié ainsi que 18 fonctionnaires qui sont remis à la disposition de la direction des ressources humaines du ministère de la santé. « Nous, membres du bureau exécutif de la cellule syndicale et les délégués contractuels sommes aussi tous mis à la porte », informe le secrétaire général de la cellule syndicale, Moustapha Tchari Mahamat.
Pour le président du Syntasst, Younous Mahadir, les agents sanctionnés n’ont fait que revendiquer leurs droits. « Nous demandons qu’on annule toutes les sanctions contre les travailleurs, notamment la mise à la disposition pour certains, le licenciement et la mise a pied de 08 jours pour d’autres », réclame-t-il.
L’assemblée décide de donner à l’administration de l’hôpital trois jours pour revenir sur sa décision « Nous nous sommes saisis de l’affaire de nos militants de la cellule syndicale de l’Hôpital de la mère et de l’enfant. Après le préavis, si rien n’est fait, tous les agents de santé vont observer une grève générale sur l’ensemble du territoire », conclut Younouss Mahadir.
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Nguelsou Balgamma