Culture

Mounira la ’’panthère douce tchadienne’’ à l’écran

Mounira la ’’panthère douce tchadienne’’ à l’écran 1

Mounira la ’’panthère douce tchadienne’’ à l’écran

Le réalisateur Bourma Hassane a présenté l’avant-première d’un documentaire sur Mounira Mitchala, connue sous le nom de la panthère douce ce jeudi 14 février 2019 à l’institut français du Tchad (Ift).

 

C’est un documentaire d’une cinquantaine de minutes qui fait une rétrospective sur la carrière artistique et la vie de celle qui est connue sous le nom de ’’la panthère douce’’. Des témoignages de ses proches mais aussi de ceux qui l’ont vue faire ses premiers pas dans ce milieu, Mounira Mitchala est une travailleuse hors pair, connue pour son franc-parler et son abnégation à se hisser au haut niveau. « Elle est l’une des rares femmes dans ce milieu qui sait ce qu’elle cherche mais qui ne se laisse pas faire », la décrit Ricardo N. Labe, promoteur culturel à l’institut français du Tchad.

Mélant ses études à sa passion à la musique, elle a pris véritablement de l’envol en 2007. « Deux dates m’ont marquée durant ma carrière notamment mon premier concert à l’Ift en 2005, puis le prix découverte Rfi 2007. Mes études en droit m’ont aidé dans la rédaction de mes textes notamment la question des droits des femmes et de l’égalité. Le chemin est encore long et nous devons nous armer de courage », témoigne Mounira dans ce documentaire.

Pour le réalisateur Bourma Hassane, ce documentaire vise à immortaliser l’une des icônes de la musique tchadienne. « Elle est la 1ère tchadienne à remporter le Prix Rfi mais force est de constater que notre ’’la panthère douce’’ est reléguée au second rang », ajoute-t-il.

Du fleuve Chari où elle assure tirer ses inspirations à son Guerra natal à qui elle déclame son amour dans ce documentaire, Mounira Mitchala se dit épanouie dans la musique qui reste pour elle, un instrument d’expression de l’originalité culturelle.

Son premier pas dans le milieu cinématographique, elle le doit au 1er cinéaste tchadien, Mahamat Saleh Haroun dans son film Abouna dans lequel elle joue le rôle d’une chanteuse. « A l’époque, il ne savait pas que je chantais et je ne lui ai pas informé non plus. Je jouais en effet, mon propre rôle. Ce qui m’a permis de jouer le rôle de la muette dans le long métrage », témoigne-t-elle. 

La projection de ce documentaire est prévue pour ce samedi 16 février à l’Ift.

 

Stanyslas Asnan