Déby ordonne la libération des militaires ayant tué des civils
En séjour à Abéché depuis ce mardi 12 février 2019, le président de la République, Idriss Déby Itno a rencontré les autorités administratives, traditionnelles et militaires et les autres composantes des toutes les couches sociales des provinces du Ouaddaï et du Sila ce mercredi, 13 février. Il a ordonné de libérer les militaires détenus pour crimes commis contres les civiles.
La paix, la cohabitation pacifique et le respect de l’autorité de l’Etat ont constitué le menu de sa communication. « Beaucoup d’entre vous se demandent ce que je suis venu chercher à Abéché ! Je suis venu parce qu’il ya beaucoup de problèmes qui touchent la vie de la population », a-t-il indiqué. Les problèmes dont le chef de l’Etat fait allusion sont l’ampleur de la violence dans les règlements des conflits ces dernières années dans les deux provinces. Il a évoqué l’ingérence des autorités dans les conflits, la défaillance de la justice mais aussi la démission des autorités traditionnelles devant leurs responsabilités.
Abordant la question de la sécurité et du non-respect de l’autorité de l’Etat, le chef du gouvernement a mis chacun devant sa responsabilité. Il a ordonné que les armes détenues par les civiles soient remis aux autorités militaires avant la fin du mois de février. A défaut, une fouille systématique sera effectuée dans les deux provinces. « Désormais, toute personne qui détient une arme doit-être dépossédée, arrêtée et condamnée », prévient le président Déby qui annonce que le temps de la vendetta est révolue.
Le chef de l’Etat a demandé la libération des hommes en treillis détenus pour des infractions criminelles. Le président Déby a donné l’ordre de libérer immédiatement tous les militaires et paramilitaires, détenus pour crimes commis sur des civils, « dans le cadre de leur travail», sur l’étendu du territoire national.
Guidjindandi Djono
