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#NoLimit : se servir du passé pour casser la barrière actuelle

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#NoLimit : se servir du passé pour casser la barrière actuelle

En commémoration de la guerre civile du 12 février 1979 au Tchad, la plateforme #NoLimit a réuni dans la grande salle de Cefod ce mardi 12 février 2019 lors d’une conférence débat les témoins de cette guerre pour échanger avec les jeunes et cadres.

L’initiative vise à amener les jeunes à prendre conscience des conséquences de la guerre mais aussi de se pencher sur les barrières qui les opposent. Témoins de ces événements et historiens ont levé l’équivoque sur ces évènements malheureux. Selon Dr Ali Abderamane Haggar, enseignant-chercheur à l’Université de N’Djamena, les événements de 1979 ont des répercussions sur la cohabitation. « Il faut que les Tchadiens cassent cette barrière de musulmans/chrétiens ou nordistes/sudistes. Une communauté, une religion ou un individu qui vit seul est un défaut », martèle Ali Abderamane Haggar qui donne comme exemple la très bonne cohabitation entre Tchadiens en dehors du pays. « Pourquoi pas nous qui sommes au pays ? », s’interroge-t-il. « Il faut de mixité dans les quartiers et écoles pour inculquer les valeurs de tolérance aux élèves », plaide-t-il.

Pour Boukinebe Peugonba Garka, ancien président de l’Ust, la cohabitation pacifique est tributaire de la connaissance et du respect de la culture de l’autrui. « Pour être en symbiose avec une personne, il faut connaitre sa culture. En ce qui concerne notre pays, le non-respect de la culture de l’autre est l’une des causes de la guerre civile qui a endeuillé des centaines de familles », estime-t-il. Il invite la jeunesse tchadienne qui constitue l’avenir de cette nation à évoluer dans le sens de la réconciliation et à éliminer les mauvais sentiments.

Selon Zenaba Dinguest initiatrice du concept #nolimit, le souci est d’échanger autour de ces événements pour amener non seulement les jeunes mais aussi les cadres à tout mettre en œuvre pour éviter des pareils événements. L’artiste musicien Ray’s Kim, appelle les jeunes à rejoindre la plateforme pour faire du Tchad « un pays de paix ».

Barak Kassouré, stagiaire