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Revue de presse de la semaine du 05 au 10 février 2019

Revue de presse de la semaine du 05 au 10 février 2019 1

Revue de presse de la semaine du 05 au 10 février 2019

L’incursion ratée des rebelles de l’Union des forces de la résistance (Ufr) et les frappes des forces françaises pour stopper leur progression est le principal sujet commenté par les journaux nationaux la semaine écoulée.

 

 

« L’Ant et Barkhane bombardent des rebelles », lance Le Progrès qui précise qu’une quarantaine de camionnettes pick-up d’un groupe armé en provenance de la Libye ont été frappées le dimanche 3 février. « Cette opération a permis de d’entraver cette progression hostile et de disperser la colonne qui s’infiltrait profondément en territoire tchadien », ajoute le ministère des armées françaises. Selon Le Progrès, l’état-major général des armés tchadiennes a rassuré que « la situation est sous contrôle et les frontières sont totalement sécurisées ». Mais relève ce quotidien, pour le porte-parole de l’Union des forces de la résistance (Ufr), Youssouf Hamid, cette intervention militaire française marque un tournant dangereux dans une affaire interne. « Les mercenaires et terroristes sont mis hors d’état de nuire », rapporte Le Pays citant le chef de l’Etat qui annonce que la situation au Nord-Est a été évoquée en conseil de ministres ce jeudi 7 février.  Le Pays de poursuivre que le président de la République Idriss Déby Itno a remercié la France pour son appui déterminé pour l’anéantissement de ceux qu’il qualifie de « bandes de mercenaires ». « Deby remercie la France pour son appui militaire aérien », renchérit TchadInfo qui affirme que le chef de l’État Idriss Deby a félicité l’Armée nationale tchadienne et a réitéré ses remerciements à la France « dont l’appui militaire aérien a été déterminant pour l’anéantissement total de cette bande de mercenaires ».

Selon votre hebdomadaire, un communiqué de l’Etat-major a annoncé le bombardement et l’interruption de l’incursion des « mercenaires et des terroristes venus de la Lybie dans la zone Nord-Est du Tchad. Les rescapés des mercenaires et des terroristes ont été neutralisés par les forces de défense et de sécurité tchadiennes qui poursuivent une opération de ratissage ». « Les Tchadiens divisés sur l’attaque française contre Ufr », informe Le Pays qui informe que dans la capitale tchadienne, cette intervention militaire française est diversement appréciée. « D’aucuns le qualifie d’ingérence et d’autres d’un appui légitime à un Etat ami menacé », ajoute-il.

« Les temps de la lutte armée sont révolus », rapporte TchadInfo. Selon le site d’information, le secrétaire général de l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement au Tchad (Adhet), Abba Daoud Nandjede, s’est dit outré par les tentatives de prise de pouvoir par les armes. « La conquête du pouvoir d’Etat est ouverte et libre au Tchad. Mais pourquoi chercher vaille que vaille à arriver au pouvoir par les armes, en renversant un pouvoir et des institutions démocratiquement élus », s’interroge-t-il. Pour lui, rien ne justifie le comportement de ceux qui tentent de renverser le régime. « Le seul combat qui vaut est celui pour le développement économique et social. On doit s’engager résolument, chacun à sa façon dans ce combat pour le développement et la lutte contre la pauvreté et non prêter oreilles aux sirènes actionnées par des aventuriers qui n’ont d’objectif que celui de réaliser leurs ambitions sur le sang des autres », précise-t-il. Les présidents des partis politiques tels que Saleh Kebzabo de l’Undr, Ngarledji Yorongar de Far et Bidi Valentin de Pap/Js ont condamné cette intervention française. Une position qui n’est pas du goût de Mahamat Zène Bada, secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (Mps). « Zène Bada appelle le gouvernement à sévir contre ceux qui condamnent la France », informe Le Pays qui annonce que le parti au pouvoir a peu apprécié les condamnations de l’opposition. « La collusion avec une rébellion armée, la complicité et l’incitation à la subversion sont passibles de sanctions extrêmes. Seul le Mps est bien placé pour apprécier le prix payé pour que le Tchad soit aujourd’hui, un pays souverain avec des citoyens jouissant librement de leurs droits et libertés », rapporte-t-il. Selon Le Pays, le secrétaire général du parti au pouvoir a appelé les partis de la majorité à prendre position. « Quiconque tente ou tentera de remettre en cause les fondements de l’Etat de droit trouvera le Mps sur son chemin. Tous les ennemis de la République, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur seront traités comme tels et avec la dernière sévérité », prévient Zène Bada. « Le MPS met en garde les partis politiques et les mouvements armés », renchérit TchadInfo qui relève que le parti au pouvoir, sort de son silence. « Tous les ennemis de la République, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur, seront traités comme tels et avec la dernière sévérité », prévient le parti de Bamina qui annonce que : « quiconque tente ou tentera de remettre en cause les fondements de l’Etat de droit trouvera le Mps sur son chemin».

« L’armée donne le bilan de l’attaque de l’Ufr », note enfin Le Pays qui poursuit que : « plus d’une quarantaine de véhicules tout terrain détruits. Dix-huit véhicules récupérés dont seize équipes d’armes lourdes. Une quantité importante de munitions de tous calibres saisies. Plus de 250 terroristes captures dont quatre principaux chefs. Plusieurs documents compromettants ont été saisis. Le ratissage continu pour cueillir les terroristes égarés », rapporte-t-il. Selon votre hebdomadaire, les prisonniers seront rapatriés à N’Djamena où une procédure judiciaire sera ouverte contre eux. 

Stanyslas Asnan