Le chef de file de l’opposition recadre les partis contestataires
Le chef de file de l’opposition et président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr), Saleh Kebzabo a fait un point de presse ce samedi, 2 février 2019 à son domicile pour répliquer aux ’’partis politiques de l’opposition non d’accord aux principes d’exclusion de différentes désignations au processus politique’’.
Au cours d’un point de presse, le jeudi 31 janvier dernier, l’aile dissidente du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), ’’Fonac objectif’’ a traité le président national de l’Undr, Saleh Kebzabo et ’’ses acolytes’’, ’’d’accapareurs des sièges’’ au Cadre national de dialogue politique (Cndp) et à la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Le porte-parole de ce regroupement, Marting Félix Kodjiga, n’admet pas que les mêmes partis représentés au Cndp puissent siéger encore à la Céni et réclame le départ des membres de l’opposition siégeant au Cndp pour laisser la place aux autres partis. « Aujourd’hui encore, nos représentants au Cnpd veulent jouer avec nous (partis non-représentés à l’Assemblée) afin d’écarter tout le monde se basant sur la loi no 30/PR/2018. Même si le chef de l’opposition veut respecter à la lettre cette loi, la logique politique voudrait que les partis qui siègent au Cndp puissent céder leurs places au profit des partis non-représentés à l’Assemblée », déplore-t-il.
La loi 30 du 30 novembre 2018 stipule que : « la désignation des membres de la Céni obéit, autant que faire se peut, à la représentation nationale et dans les conseils locaux » mais estime « Fonac-objectif, en politique, il y a toujours des arrangements.
Une sortie médiatique qui a obligé le chef de l’opposition à faire une mise au point. Selon lui, l’art de la politique ne consiste pas à « passer son temps dans des diatribes puériles et infantilisantes ». « Il faut avoir de la hauteur d’esprit et une vision claire. L’opportunité d’avoir une place au Cndp, à la Céni et ses démembrements est un devoir sacré pour faire avancer la lutte pour la démocratie et pour que les élections soient transparents. Ce n’est pas une source de financement complémentaire pour les partis comme le pensent certains qui ont perdu la tête pour n’y avoir pas eu une place », martèle-t-il.
« Le mandat du Cndp a été acté, un an renouvelable et l’agitation de certains partis n’y changeront rien. Ils ont la possibilité d’ester en justice pour le contester. L’appartenance à la Céni et le fait d’avoir des députés à l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux sont définie par la loi. S’attaquer violemment au chef de l’opposition ne changera rien », conclut le président de l’Undr qui demande plutôt à ces partis de se battre pour avoir des députés et des conseillers locaux aux élections futures.
Guidjindandi Djono