N’Djaména accueille un colloque de lutte contre le braconnage et les activités criminelles
Le ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence de la République Kalzeubet Payimi Deubet a présidé la conférence internationale des ministres en charge de la défense et de la sécurité sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières ce vendredi 25 janvier à N’Djaména.
Ce sont plusieurs pays africains et européens qui se sont réunis pour débattre sur des thématiques liées à la criminalité transfrontalière, la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières. Cette conférence a servi de cadre d’échange sur la stratégie opérationnelle pour combattre le braconnage organisé mais aussi les braconniers opérant avec les groupes armés.
Le ministre d’Etat du royaume du Belgique, François Xavier relève que cette conférence va accompagner les pays africains, européens ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leurs efforts multiples en vue de protéger l’environnement.
Selon le secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, Ahmat Allami, des systèmes de braconnage transfrontaliers de plus en plus sophistiqués se sont développés dans certains pays de la sous-région notamment le Cameroun, le Tchad et la Rca. Ils méritent d’être combattus avec vigueur.
Pour le ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence de la République Kalzeubet Payimi Deubet, l’ampleur du braconnage commande des actions fortes et énergiques. « Nous avons l’obligation de concilier la défense et la sécurité de nos institutions avec la nécessité de préserver notre environnement et nos ressources naturelles aux bénéfices des générations présentes et futures », précise le ministre qui invite les participants à apporter le meilleur d’eux pour la réussite de ces assises.
« La bataille à engager pour la préservation de nos aires naturelles protégées, doit avoir une dimension logistique et mobiliser l’ensemble de nos Etats et communautés », poursuit-il. Il annonce que le Tchad assumera dans cette lutte toute sa part de responsabilité. « L’on se souviendra que notre pays a mis en place au sein du ministère de l’environnement une brigade mobile spéciale de lutte anti-braconnage dès 2007. Dans la quête de l’efficacité, elle a connu de mutation qualitative, passant d’une coordination à un commandement paramilitaire dénommée commandement de la garde forestière et faunique. De même, la création d’un centre national de protection des éléphants s’inscrit dans la dynamique salvatrice », relève-t-il. Le ministre appelle au renforcement de ce centre. « Il importe à cet égard de renforcer ce centre en le dotant des technologies modernes de communication et de renseignement et en explorant les possibilités d’une extension de ses compétences pour mieux assurer la protection de toutes les espèces menacées », estime-t-il.
ALLAHDEMADJI NGARASSIM Nicolas