Les piliers essentiels dans la lutte contre la famine au Tchad
Après deux jours d’échange et de discussions, les participants à l’atelier sur le mécanisme de prévention et de lutte contre la famine ont défini le type de risques qui pèsent sur les pays fragiles comme le Tchad et ont adopté un certain nombre de résolutions pour éviter que l’insécurité alimentaire et transforme en famine.
« Il s’agit de renforcer le système d’alerte précoce au Tchad et la capacité d’analyse et d’utilisation des données mais aussi mettre en place un dispositif permanent capable de déclencher les financements pour la lutte contre la famine sans délai afin d’éviter le coût social que cela pourrait entrainer et enfin améliorer la coordination et l’efficacité de la mise en œuvre des opérations de prévention de la famine », explique le représentant résident de la banque mondiale au Tchad, François Nankobogo.
Pour lui, la réflexion n’a pas seulement permis d’avoir une compréhension par des différents éléments de l’architecture du mécanisme à savoir : « les données et l’analyse, la programmation et le financement, l’exécution et la coordination mais aussi d’en dériver les applications concrètes dans le cas du Tchad ».
Le secrétaire d’État à l’économie et à la planification du développement, Hissein Tahir Souguimi, se réjouit de l’effort des partenaires au développement qui font de la lutte contre l’insécurité alimentaire au Tchad leur priorité. « Un défi majeur reste à relever. Il s’agit des arrangements institutionnels et la coordination pour une meilleure prise en compte des enjeux liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle », ajoute-t-il. Pour lui, l’Etat a un rôle essentiel à jouer aussi bien dans la coordination des actions que dans le suivi. « Il est nécessaire d’œuvrer pour le renforcement des institutions nationales, seul gage de la pérennisation des actions », annonce-t-il.
Bienvenu Daldigué.