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Revue de presse de la semaine du 26 novembre au 02 décembre

Revue de presse de la semaine du 26 novembre au 02 décembre 1

Revue de presse de la semaine du 26 novembre au 02 décembre

La journée nationale de prière pour la paix, la cohabitation pacifique et de la concorde nationale, la suite du feuilleton concernant le député Azzaï relatif au mariage d’une mineure et le Tchad, champion en défécation à l’air libre sont entre autres les sujets commentés par les médias nationaux.

 

« Prière pour la paix : promouvoir cette valeur partout », relève L’Info qui annonce que la paix n’est jamais un acquis éternel. « La paix est toujours une construction de tous les instants. Chaque tchadien doit se donner les moyens nécessaires de marquer positivement sa présence sur cette terre en étant un citoyen responsable et surtout un artisan de la paix, un véritable rempart aux idées obscurantistes », rapporte-t-il racontant la célébration de la journée en présence des leaders religieux et du chef de l’Etat.

 « Soyons artisans de la paix », renchérit Le Progrès qui précise reprenant les propos d’Idriss Déby que les Tchadiens doivent être des facilitateurs et non des pacifistes. « Au début des guerres civiles, les Tchadiens ne se distinguaient pas par leur religions et ethnies, et l’intégrisme est aussi une nouvelle menace à l’humanité. Les Tchadiens ont besoin de vivre ensemble et le Tchad a besoin de cela. Plus jamais de guerre, de désordre, de déchirement et de division au Tchad », relève-t-il.

« La justice va en guerre contre le mariage des mineurs », informe N’Djaména hebdo qui précise qu’au Tchad, la question du mariage de mineur de meneurs est un véritable problème de société. « Selon une étude réalisée par l’Unicef en 2013, le taux de mariage d’enfants est de 68% au Tchad et concerne essentiellement les filles. C’est l’un des dix pays d’Afrique les plus touchés par le problème, il est 2ème derrière le Niger avec ses 76% », rapporte-t-il.

 N’Djaména hebdo de relever que cette affaire de mariage de mineur suit une autre. « L’affaire Azzaï survient quelques semaines après le dénouement d’une affaire similaire, celle de la jeune Hawariya âgé de 14 ans au moment des faits, qui a fui son mari qui l’avait enlevée à ses parents alors qu’elle était encore mineure », ajoute-t-il. « Le député Azzaï Mahamat Hassan est passé à la barre », annonce La Voix qui relève que si le tribunal le condamne, l’élu du Kanem se verra sans doute appliquer une loi qu’il aurait lui-même votée. « Son présumé complice, le père de sa nouvelle épouse, est placé également en détention préventive. Ils ont comparu le 27 novembre 2018 devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance statuant en matière de flagrance. Les prévenus n’ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés », note-t-il. La Voix déplore en outre la célérité dans la procédure. « Le flagrant délit renvoie à la comparution immédiate du prévenu mais au vu de la lenteur qui caractérise généralement le traitement des dossiers de même nature, certains observateurs s’interrogent déjà sur la tournure que prendra cette affaire », ajoute-t-il. « Un débat sur l’âge de l’épouse de député arrêté », renchérit Le Progrès qui relève que l’audience correctionnelle du 27 novembre dernier est marquée par une empoignade juridique entre les juges et les avocats de la défense. « Selon le procès-verbal de l’enquête préliminaire, la mariée Z est une mineure. Est-ce-que vous avez les preuves contraires’ ?’, interroge le président du tribunal Hamit Moustapha Nour. Me Tordé Djimadoum remet aux juges la copie d’un acte de naissance établi le 25 mars 2015, à Nokou, qui mentionne que Z est née le 26 avril 1999. Mais le procureur remarque l’acte établi ne fait pas mention du jugement supplétif, rapporte Le Progrès qui annonce que, « en vue de la manifestation de la vérité, le tribunal renvoie le dossier au 7 décembre 2018, pour audition du secrétaire général de la commune de Nokou, qui a délivré l’acte de naissance produit par les avocats du député Mahamat Hassane et Mahamat Taher Kelley ». « L’acte de naissance de Zouhoura, sujet à débat », ajoute L’Info qui rapporte que cet acte de naissance délivré sans jugement supplétif n’est rien d’autre qu’un certificat d’âge apparent. « La présence des témoins et de la sage-femme qui a donné ce bulletin de naissance 15 ans après la naissance de la fille est nécessaire », ajoute-t-il. Face à ce qu’io convient qualifier de l’affaire dite de Azzaï, la haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a dans un communiqué de presse appelé les organes de presse à la responsabilité. « La publication de telles informations sont interdites par les textes relatifs aux médias et ceux sur les droits des enfants. Ces types d’informations nuisent gravement à l’intégrité physique et morale de la jeune fille en question et portent atteintes à ses droits », alerte-t-elle. « La Hama à côté de la plaque », commente N’Djaména Hebdo qui relève que la sortie de la Hama est complètement ratée. « Si la fille est une mineure comme la Hama l’affirme, pourquoi tente-t-elle d’imposer une omerta sur ce scandale ? », s’interroge l’hebdomadaire qui affirme que préserver l’intégrité d’une victime mineure, ce n’est pas révéler son identité ou publier son image en pareilles circonstances. « La Hama ferait mieux de plus de discernement dans la lecture et l’interprétation des textes. Ce n’est pas son rôle de tenter de mettre la batte sur l’urine nauséabonde d’un individu qui aurait fauté. On ne peut couvrir un crime en imposant une loi du silence », conseille N’Djaména Hebdo qui demande : « où était la Hama quand le ministre de la sécurité publique Ahamat Mahamat Bâchir plastronnait sur les antennes de la télévision publique avec Zouhoura, âgée de 16 ans et objet de viol collectif » ?

« Le Tchad champion de la défécation à l’air libre », lance La Voix. Selon l’hebdomadaire, qui publie les données conjointes du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef) et de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 68% de la population tchadienne défèquent à l’air libre. « Le décompte des taux de la défécation à l’air libre par province note également qu’en dehors de N’Djaména qui a faible taux 2,6%, c’est la province du Lac qui caracole en tête avec un taux de 93,2%. Sur les 23 provinces que comptent le Tchad, 22 ont un taux de Dal supérieur à 60% », précise-t-il. « Mettre fin à la défécation à l’air libre d’ici 2030 », mentionne L’Info qui annonce la publication d’une feuille de route pour un Tchad sans défécation à l’air libre d’ici 2030. « La feuille de route est déclinée de sorte qu’en 2021, la réduction doit être de 15%, 2022 à 2025 de 35% et de 2027 à 2030 de 18%. Plusieurs approches sont envisageables mais la 1ère est l’assainissement total piloté par la communauté », ajoute-t-il.

Stanyslas Asnan