Les sages du Ouaddaï appellent le gouvernement à la responsabilité
A travers un communiqué de presse, les sages de la représentation du sultanat du Ouddaï, basés à N’Djaména appellent le gouvernement à prendre sa responsabilité vis-à-vis des événements de ce dernier temps dans cette partie du pays.
La province du Ouaddaï fait l’objet depuis quelques années de conflits entre communautés causant des pertes en vies humaines et matérielles. Entre 2016 à 2018, six conflits ont été enregistrés ayant entrainé la mort d’une vingtaine de personnes et d’au moins 29 cas de blessés dont le dernier en date du 9 novembre 2018 dans la ville d’Am-zoer, a causé la mort d’un Imam et l’incendie d’une mosquée. Dans ce communiqué qui porte la signature du représentant adjoint du sultanat abbaside du Dar Ouaddaï, le général Daoud Hamad Moussa, des associations reconnues par l’Etat et des individus se dressent comme des tribunes des menaces, utilisant des messages audiovisuels et des communiqués via les réseaux-sociaux. « Ils injurient, provoquent, essaient de dénaturer l’histoire avec des contre-vérités et incitent à la haine, à la tuerie, à la guerre, au vol et destructions des biens et l’incendie des villages en vue de provoquer un exode massif », peu-on lire dans ce communiqué qui interpelle le gouvernement à prendre toutes ses responsabilités. « Nous vivons dans un pays de droit, aspirons vivre en paix et dans la sécurité. Pour cela, nous interpellons le gouvernement à imposer son autorité en veillant à l’application stricte de la constitution », lance-t-il.
Les autorités traditionnelles et religieuses ne sont pas du reste : « aux Sultan, chef de cantons et aux cheikhs des nomades de s’acquitter de leur devoir conformément à la loi et autres coutumes mais aussi aux Imams d’accorder dans leur prêche et leurs activités religieuses la priorité à la paix sociale à travers des conférences, orientations, sensibilisation au danger de l’incitation à la haine, à l’instauration de la paix, de la stabilité et la préservation, de la cohabitation pacifique ».
Stanyslas Asnan