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Revue de presse de la semaine du 22 au 28 octobre 2018

Revue de presse de la semaine du 22 au 28 octobre 2018 1

Revue de presse de la semaine du 22 au 28 octobre 2018

Le sommet des chefs d’Etat de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la misère des Tchadiens et la suppression du sultanat de Sarh sont les sujets commentés par les journaux.

« La Cemac sous pression à cause de la mauvaise gestion », annonce Le Pays. Pour votre hebdomadaire, le Fonds monétaire international (Fmi) a exigé de la communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) l’ajustement de son économie pour continuer à rester dans le Francs Cfa. « Les ministres de l’économie des six pays, de retour de Washington ont dû faire part assez rapidement à leurs patrons que l’heure est grave et qu’il faut s’ajuster avant que le couperet des institutions de Bretton Woods ne s’abatte sur nos Etats », ajoute Le Pays. « La Cemac avait prétexté la chute des cours du brut et les efforts face à Boko-Haram pour justifier ses difficultés économiques. Mais aujourd’hui, le langage a changé. On parle de crise financière et non de crise économique. C’est pourquoi, le sommet sera consacré essentiellement à deux points : la crise financière et le budget des institutions qui peinent à tourner parce que les cotisations des Etats ne sont pas versés », clarifie-t-il. « Recherche de solutions à la crise par une batterie de mesures : la Cemac renforce son redressement », note pour sa part Le Progrès. Pour ce quotidien, les chefs d’Etats réitèrent au cours du sommet de N’Djaména leur engagement pour une sortie de crise coordonnée. « Ils s’encouragent à faire respecter la convention régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale et la réglementation des changes en vigueur en vue de valoriser le rapatriement intégral des recettes d’exportation », complète-t-il.

« Si j’étais Déby, je mourais de honte », lance à sa Une N’Djaména Bi-Hebdo qui précise que la banque mondiale a dévoilé le 17 octobre dernier au cours des assemblées annuelles, l’indice de capital humain (Ich). « Le Tchad arrive bon dernier avec une note de 0,29, derrière le Sud-Soudan, le Niger, le Mali et le Liberia qui sont crédités de 0,32. L’Ich signifie qu’au Tchad seuls 29% des enfants nés aujourd’hui ne pourront être aussi compétents qu’ils n’auraient dû l’être. L’Ich confirme le dernier indice de développement humain (Idh) publié le 14 septembre par le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) et qui clase le Tchad 186ème sur 188 pays », précise l’hebdomadaire. Parlant de pauvreté, Le Pays titre : « Les Tchadiens dans la misère ». Pour l’hedbomadaire, le Tchad qui a commémoré le 17 octobre dernier la journée internationale du refus de misère, entretient la misère. « Au Tchad, le taux de la pauvreté va atteindre 38,9% et les projections montrent que le nombre des pauvres frôle la barre de 6,3 millions de personnes en 2019 », rapporte-t-il.  Selon lui, bien que la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté a permis au pays de passer de 55% à 47% du taux de pauvreté, le combat contre la misère reste entier. « Toujours classé parmi les derniers en indices de développement, de la faim, de la vulnérabilité au changement climatique, de l’Etat fragile et des inégalités entre les sexes, le Tchad présente à vue d’œil l’image du mal vivre », annonce-t-il. Pour La Voix, « Les Tchadiens sont au sommet du mal : pas d’eau, pas d’écoles, pas d’hôpitaux et pas d’électricité ». Dans une série de reportages qui traitent le mal des Tchadiens, La Voix montre que non seulement, la grève des chauffeurs des bus oblige les étudiants à aller à la fac en pédibus mais l’incertitude plane toujours sur la rentrée scolaire 2018-2019.  «De l’eau s’échappe rarement des robinets de la société tchadienne des eaux (Ste) depuis plusieurs jours. Une situation qui affecte de nombreux ménages et exacerbe les critiques des consommateurs », ajute-t-il. 

« Il n’y aura pas de Sultanat à Sarh », exulte N’Djaména Hebdo qui annonce que par décret, le président de la République a supprimé le sultanat contesté de Sarh,. « Par un autre acte, il a crée en lieu et place un ‘’canton urbain’’. Par un 3ème acte, impose Mahamat Moussa Bézo à la tête de ce nouveau canton », ajoute le l’hebdomadaire qui annonce que : « au lieu de résoudre un problème qui a trop longtemps cristallisé les antagonismes, il l’a juste déplacé ». N’Djaména Hebdo de s’interroger : « pourquoi imposer un individu honni, vomi par la population ? ». « Si ce n’est un nouveau pied de nez aux Sarhois, et aux Moyens-Chariens en général, qui se sont dressés comme un seul homme contre son projet de vassalisation islamique de leur ville et de leur province », conclut-il. « Sultanat de Sarh : Déby coupe la poire en deux », lance La Voix qui précise que, le chef de l’Etat a signé deux actes pour mettre définitivement un terme à la polémique. Mais relativise La Voix, « la guerre de leadership au sein de la famille Bézo est loin de prendre fin ». « Le Sultanat de Sarh est supprimé et un canton est érigé », renchérit Le Progrès. Selon le quotidien, l’érection dudit sultanat a suscité de remous dans la province. « Le président du comité provincial des sages Kara Gatel déplore, cependant, qu’un autre décret nomme ipso-facto, Mahamat Moussa Bézo, chef de canton urbain », ajoute-t-il.

Stanyslas Asnan