La FAO appuie la validation des Recommandations alimentaires nationales (RAN)
Le Ministère de la Santé Publique à travers la Direction de Nutrition et des Technologies Alimentaires (DNTA) et la FAO ont organisé, le 04 octobre 2018 à N’Djaména, un atelier de validation des Recommandations Alimentaires Nationales dont l’objectif est l’amélioration de l’alimentation et de la nutrition de la population tchadienne.
L’élaboration de ce document a été réalisée par des acteurs multisectoriels avec la facilitation de l’Alliance Sahélienne de Recherche Appliquée pour le Développement Durable (ASRADD).
Selon les techniciens venant de différents secteurs de nutrition sensible et spécifique, le déséquilibre alimentaire dû aux carences ou aux excès de nutriments apportés par les aliments constitue la cause fondamentale de la malnutrition et des maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète. Ces affections représentent un réel problème de santé publique au Tchad. « Les produits alimentaires destinés à la consommation humaine sont des facteurs déterminants de la santé et du bien-être. L’adoption d’un régime alimentaire sain et suffisant tout au long de la vie contribue à prévenir toutes les formes de malnutrition, ainsi qu’un grand nombre de maladies et pathologies non transmissibles », informe Dr. Mahamat Bechir, Coordonnateur de l’ONG ASRAD, lors de la présentation des recommandations
Pour lui, les recommandations alimentaires nationales (RAN) élaborées misent sur le potentiel des aliments disponibles, accessibles et qui procurent les différents éléments riches en macronutriments et en micronutriments nécessaires aux besoins des différents groupes d’âge pour assurer une bonne santé. Les recommandations visent aussi à réduire les prévalences élevées de la malnutrition et des maladies chroniques d’origine alimentaire.
Il faut noter que ces recommandations alimentaires renseignent sur les besoins spécifiques des populations ciblées en tenant compte de leurs tranches d’âge et de leurs états physiologiques. Il s’agit des nourrissons, des jeunes enfants, des enfants d’âge scolaire, des adolescents, des adultes, des femmes enceintes, des femmes allaitantes, des personnes âgées et des personnes malades vivant avec le VIH/SIDA.
Elles donnent des orientations sur la consommation des aliments locaux diversifiés et variés renfermant les groupes alimentaires énergétiques, constructeurs et protecteurs et leurs teneurs en micronutriments.
La présente validation de ces recommandations et la production du guide alimentaire qui s’en suit, découle du fait que L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont organisé en 1992 la première Conférence Internationale sur la Nutrition (CIN) et ont défini des stratégies destinées à améliorer le bien-être et la consommation alimentaire à travers le monde.
Il y fût retenu que chaque pays puisse promouvoir des régimes alimentaires adéquats adaptés à leurs réalités et spécificités culturelles.
C’est dans ce contexte que la FAO accompagne le gouvernement du Tchad dans cette démarche qui contribue aux efforts conduisant à l’atteinte de l’objectif Faim Zéro à l’horizon 2030.
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