Le Tchad et ses partenaires déterminés à lutter contre la faim
En prélude à la journée mondiale de l’alimentation édition 2018, le comité national d’organisation a organisé un café de presse ce mercredi 10 octobre 2018 au Cefod. « Agir pour l’avenir, la faim Zéro en 2030, c’est possible », c’est le thème de cette journée qui sera célébrée le 16 octobre prochain.
« La faim zéro est fondamentale pour réaliser l’ensemble de l’agenda 2030 pour le développement durable », déclare le représentant de la Fao au Tchad, Mansour N’Diaye. Pour lui, c’est un thème qui interpelle tout le monde surtout que les chiffres sur la situation alimentaire au monde sont alarmants « Pour la troisième année consécutive, la faim a augmenté de par le monde. 815 millions de personnes sont sous-alimentées. Ces chiffres sont très inquiétants puisqu’ils ressemblent aux données des années 1990 », informe le représentant de la Fao au Tchad. « C’est un renversement des progrès accomplis dans le monde et particulièrement en Afrique », dit-il. C’est pourquoi, il faut une action ardue et soutenue pour changer la donne.
« Au Tchad, 4 millions de personnes sont victimes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire », renchérit Issa Sanogo, représentant adjoint du Programme alimentaire au Tchad. « Le dérèglement climatique, les inondations qui agissent sur les performances de la production agricole, les crises dans la sous région sont entre autres les causes de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire », révèle Mansour Ndiaye, représentant de la Fao au Tchad. En plus de cela, indique-t-il, la situation économique vulnérable que le pays connait réduit aussi la capacité de l’Etat à répondre efficacement à la demande sociale.
Face à ces facteurs aggravants, le représentant adjoint du Pam Issa Sanogo croit au changement. Selon lui, « c’est en travaillant ensemble que la faim sera éliminée au Tchad ». Pour ce faire, le Pam réaffirme son engagement à soutenir le Tchad pour l’atteinte de cet objectif.
Pour le ministre de l’élevage et des productions animales, Gayang Souaré, il faut sensibiliser la population à travers les médias afin de transformer radicalement l’économie rurale. « Les politiques agricoles ont montré leur limites. Donc, il faut investir dans l’agriculture et dans l’élevage tout en renforçant le programme de protection sociale », lance-t-il.
Asnan Non-Doum Saturnin