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Revue de presse de la semaine du 03 au 09 septembre 2018

Revue de presse de la semaine du 03 au 09 septembre 2018 1

Revue de presse de la semaine du 03 au 09 septembre 2018

« Déby face à ses démons », annonce à sa Une N’Djaména Bi-Hebdo qui précise que depuis quelques semaines, le chef de l’Etat fait face à une menace de plus en plus persistante de la rébellion au Nord du pays.

« Si au Nord le président peut avoir le triomphe facile, il lui faudra de la prudence en Rca où la présence des Russes agace au plus haut point de France. Sans être alarmistes, le retour de la guerre risque d’aggraver la crise sociale dans laquelle barbotent les Tchadiens », ajoute-t-il. « Dans l’extrême nord, les bruits de bottes s’intensifient, des civiles tués », renchérit La Voix qui pointe que le gouvernement va encore en guerre contre les rebelles du Ccmr. «Une répression qui fait des victimes du côté des civils. L’aviation tchadienne a bombardé une localité du nord du pays faisant état d’une dizaine de victimes essentiellement des civils, confondus à des rebelles », précise-t-il. Salam Info lève le voile sur celui qui est à la tête de cette rébellion en l’occurrence Abakar Tollimi. « Ex conseiller du président Déby, ce docteur en droit public a occupé des postes prestigieux dans l’administration avant de se rebeller en créant son 1er mouvement en 2005 lorsqu’il a quitté le pays », précise Salam Info qui ajute que ce natif de Fada dans la région de l’Ennedi était secrétaire général de l’Ufdd qui regroupe plus de huit mouvement rebelles.   

« La chine et nous », lance Le Pays qui précise que « les lampions ses sont éteints sur la 3ème édition du forum de la coopération Chine-Afrique avec les promesses de don et d’investissements de plus de 60 milliards de dollars pour les 3 prochaines années. Une annonce saluée avec enthousiasme par les uns, regrets par les autres qui ne comprennent pas cette infantilisation du continent qui n’avait rien à envier à la Chine il y a cinquante ans. Même si les dirigeants africains feignent de l’oublier, le fait d’accourir aussi nombreux à Pékin les infantilise tout autant que quand ils se rendent en masse aux sommets France-Afrique et autres Inde-Afrique », ajoute-t-il. Pour Le Pays, « l’Inde et la Chine, deux pays du monde ont réussi à force de volontarisme et de leadership à s’imposer dans l’économie mondiale. Ce qui est loin d’être le cas de l’Afrique, moins encore du Tchad qui a opportunément renoué ses relations avec Pékin en août 2006 après avoir cédé aux sirènes des dollars taïwanais ». « Chine-Tchad : 12 ans de polygamie », annonce pour sa part La Voix qui renchérit que, le Tchad et la Chine ont renoué au détriment de Taïwan, la coopération qu’ils ont baptisée gagnant-gagnant en 2006. « Cela fait 12 ans aujourd’hui que les terres tchadiennes sont rouvertes, sans restriction aux ressortissants chinois, aux entreprises chinoises, aux produits chinois, à la langue chinoise et bientôt à la restriction natale », commente l’hebdomadaire.  

Caricature des multitudes d’ordonnances du président de la République sur la Une de l’hebdomadaire Le Pays qui s’exclame, « Bienvenu en 4ème République !». Pour votre hebdomadaire, « il a fallu que la mise en place des institutions de la 4ème République commence pour que beaucoup réalisent que la présidence intégrale n’est ni plus ni moins qu’un retour en dictature.  Avec des partis politiques mis au pas, une presse muselée, une société civile en suris permanent, la 4ème République se présente sous de bien mauvais augures. D’où l’appel à la mobilisation générale pour dire non avant qu’il ne soit trop tard », conclut-il.

La Voix annonce pour sa part que, l’opposition vent debout contre l’ordonnance 20. Selon l’hebdomadaire, visiblement unis au tour de ce qui touche directement à leur survie, les partis politiques de l’opposition démocratique demandent le retrait pur et simple de l’ordonnance 20 qu’ils jugent assassine les libertés politiques. « L’opposition estime que le président de la République, monarque, des temps modernes, légifère par ordonnance, mettant ainsi en marche le plan secret concocté entre lui et ses amis politiques pour tordre le cou, sinon d’assassiner la démocratie titubante comme depuis toujours. D’où le retour au parti unique », ajoute-t-il. « Haro sur l’ordonnance 20 », s’exclame N’Djaména Bi-Hebdo qui annonce que plus de 70 partis politiques légalement constitués ont signé une pétition pour le retrait de cette ordonnance. « Les contestataires pointent du doigt les alinéas 2 et 3 de l’article 24 qui conditionnent les manifestations sur place par une autorisation expresse, l’alinéa 2 de son article 30 qui fait obligation aux partis politiques de déclarer les dons et legs (qui ne doivent excédés 20% du montant total des ressources du parti) au ministère de l’administration et l’alinéa 3 de son de l’article 33 qui annonce la perte définitive de la subvention pour l’année en cours lorsque le parti ne produit pas de comptes, alors même qu’il a été mis en demeure par la cour suprême », ajoute-t-il.  

« La peine de mort aux assassins de madame Wang », lance Le Sahel qui annonce que les quatre présumés assassins ont rejeté au cours de la session spéciale criminelle de la cour d’appel de N’Djaména les accusations et endossent la responsabilité de l’assassinat à deux autres personne en fuite (Mahamat Moussa et Chérif). « Trois d’entre eux ont reconnu avoir touché du fruit braquage. Par contre le 4ème nommé  Abicho, considéré comme le Marabout dit n’avoir touché aucun franc et ne reconnait pas ses coaccusés qu’il affirme avoir rencontré pour la 1ère fois dans les locaux des renseignements généraux ». « Sommes-nous dans un apartheid judiciaire », s’interroge N’Djaména Bi-Hebdo. Pour le bihebdomadaire, les morts n’ont pas le même prix et le verdict est rocambolesque au regard des dispositions législatives visées. C’est sûr, « les autorités ont voulu donner un caractère exemplaire à cette affaire qui a mis à mal les relations diplomatique entre le Tchad et la Chine », note Bi-Hebdo  qui poursuit que, « cet assassinat odieux rappelle une autre tragédie similaire qui peine à être élucidées, celle de dame Hadjé Haoua Abba, abattue de cinq balles par des agresseurs qui ont emporté 33 Kg d’or et 733 millions de francs Cfa le 10 février 2018 ». Ironie du sort, quatre ans et huit mois après, cette affaire reste sans suite alors qu’il a fallu un mois seulement pour organiser le procès des assassins de la chinoise dont les circonstances sont similaires par rapport son mode opératoire, ses mobiles, les armes de même nature, etc. « Les autorités judiciaires et politiques n’arriverons-elles jamais à nous faire avaler que la chinoise valait plus que la tchadienne et tous ces compatriotes qui anonymes qui meurent sous le coup de balles et de poignards des braqueurs qui écument N’Djaména ! Que c’est cela leur 4ème République ! Une République où ceux qui y vivent et meurent ne sont égaux ni en droits ni en devoirs », s’exclame-t-il. « Humanistes, la peine de mort est de retour », pique La Voix qui rappelle que trois ans les fusillades des membres de Boko-Haram, la justice tchadienne vient de faire usage de la loi portant répression d’actes de terrorisme. Coïncidence ou simple hasard de calendrier, ironise l’hebdomadaire qui précise que, « c’est le même procureur qui qualifie cet assassinat de terrorisme qui avait requit la condamnation à vie contre les assassins des 9 prisonniers en transfèrement vers Koro-Toro ainsi que deux gendarmes qui les escortaient le 11 avril 2017 ». Sauf cassation ou grâce présidentielle (quasi-impossible), annonce La Voix, ils devront connaitre bientôt un sort mortel : « le loi tchadienne voudrait qu’ils soient passés par les armes comme leur victime. Ainsi voudrait le code d’Hammourabi, la dure et méchante loi du Talion ».  

Stanyslas Asnan