Le président Pap/Js appelle à ne pas payer la dia
Le président du parti africain pour la paix et la justice sociale (Pap/Js) Néatobeï Bidi Valentin a organisé une conférence de presse ce jeudi 06 septembre 2018 à la maison des médias du Tchad pour passer au crible les sujets d’actualité.
S’agissant de la dia, le président de Pap/Js estime qu’elle est une pratique propre à une communauté qui ne doit s’appliquer à toutes les communautés. « Nous appelons tous les citoyens tchadiens désobéir au paiement de la dia tant qu’elle ne procède d’une décision de justice », précise-t-il.
Selon le président du Pap/Js, Néatobei Bidi Valentin, les réformes s’opèrent lorsque la République se trouve menacée dans son fondement par une crise extrêmement grave et que les institutions devenues désuètes, obsolètes ne peuvent plus fonctionner. « Notre pays qui a certes des difficultés financières n’a pas atteint le seuil d’une crise devant conduire à sa refondation », précise-t-il.
Pour lui, le chef de l’Etat se lance dans une campagne de manipulation et d’endoctrinement en termes de réformes institutionnelles quand les Tchadiens se sont aperçus de ses 28 ans de règne ne sont que mensonges, misère, violations des droits humains, accaparement et de détournement des biens de l’Etat. « La nouvelle constitution est une virgule près, le plagiat de la constitution de 1996 sauf des nouveautés telles que la limitation du mandat présidentiel et le renforcement du totalitarisme par le partage du pouvoir législatif entre le chef de l’Etat et l’assemblée nationale », ajoute-t-il.
Le député Bidi d’enfoncer le clou en estimant que l’esprit de repli identitaire ou communautaire qui se développe découle de la mal gouvernance des régimes issus des tendances du Frolinat qui se sont succédés au pourvoir depuis 1979. « La fédération est la forme de l’Etat qui favorise l’unité nationale et stimule le progrès et le développement des états fédérés et partant de l’Etat fédéral », note Bidi Valentin. « Le pays a besoin des gens compétents dont la probité morale n’est point à démontrer pour gérer les institutions », renchérit le président qui dénonce par ailleurs la représentation des Tchadiens de la diaspora et des nomades à la future assemblée. « Nous ne voyons pas vraiment le rôle que joue cette diaspora tchadienne dans la construction du pays pour justifier sa représentation. Les nomades constituent la population à part entière qui a toujours une représentation à l’hémicycle », a-t-il clarifie. Il estime que le cadre national de dialogue politique (Cndp) sort de sa mission de dialogue pour agir à la place du gouvernement, car il n’est pas de sa compétence de rédiger les textes sur le Ceni, ni élaborer le code électoral.
Makine Djama