Revue de presse de la semaine du 27 août au 02 septembre 2018
« Application de la dia : le délire de Bâchir », qualifie le tri mensuel Abba Garde qui explique qu’un conflit agriculteurs/éleveurs a fait un mort dans la sous préfecture de Béboni, dans le Logone oriental et les autorités locales ont imposé à la communauté du présumé assassin de donner 120 bœufs d’attelage en guise de dia.
« Interrogé au sujet de l’imposition de la dia aux communautés qui ne la reconnaissent pas, le ministre de l’administration du territoire Ahmat Mahamat Bâchir s’est laissé aller à des propos indignes de son rang, estimant qu’il y a eu jurisprudence à ce sujet », ajoute le trimensuel qui fulmine que ces justifications sont saugrenues. Car, martèle-t-il, la jurisprudence, définie comme l’ensemble des décisions de justice interprète loi ou comble un vide juridique pourtant l’article 161 de la constitution précise que : ‘’jusqu’à leur codification, les règles coutumières et traditionnelles ne s’appliquent que dans les communautés où elles sont reconnues’’. « La dia et toutes les dérives qui vont avec », constate avec amertume La Voix qui précise que le sud du pays, de tradition chrétienne et animistes fait face à une imposition de la dia, pratique d’origine islamique. « Il est fréquent, c’est presque la règle que les autorités administratives militaires saisies d’un cas d’homicide consécutif à un affrontement entre agriculteurs et éleveurs se constituent en un tribunal. Entre parti pris et arnaques, la dia est imposée au détriment et en dehors de tout cadre légal », déplore-t-il.
« Des policiers, gendarmes, agents de l’Ans dégagés, des femmes renvoyés. De l’ordre à Nguéli, après le passage de Déby », souligne le quotidien Le Progrès qui annonce une circulation fluide sans trop de tracasserie à Kousseri à la frontière du Cameroun. « Dans la cour du bureau des douanes et aux alentours, c’est une ambiance glaciale qui règne. Les tiraillements entre les agents des douanes et usagers qu’on observait au quotidien n’existent pratiquement plus », ajoute ce quotidien. « Après le passage d’Idriss Déby Itno, c’est une frontière totalement libre qui est ouverte aux usagers et commerçants», renchérit La voix qui s’interroge, mais jusqu’à quand les usagers pourront continuer à jouir du libre accès à la frontière, comment les marchandises sont désormais contrôlées par les services des douanes, quels impacts sur le prix des denrées alimentaires après l’amoindrissement des arnaques et des bavures douanières policières ? Des questions, et pas encore de réponse.
« Des eaux déversées par Glencore inquiètent Badila », annonce Le Progrès qui précise que l’évacuation de ces eaux de production dans les lits naturels de la rivière la Nya comporte des risques graves. « Les habitants utilisent l’eau de cette rivière pour leur consommation, pour se laver, laver leurs habits, abreuver leur bétail », complète le quotidien qui estime qu’une telle pollution entrainerait des pertes énormes quelles que soient les mesures à prendre. Face à cette situation, le quotidien ajoute qu’une mission du gouvernement s’est rendue le dimanche 26 août 2018, sur le site pour constater physiquement la situation. Le Citoyen annonce pour sa part l’explosion d’un camion de transport du pétrole brut de Glencore, blessant légèrement trois de ses employés au champ de Mangara, dans le bassin de Doba. « Cette situation a entrainé la suspension immédiate des activités d’extraction et de production sur le site », annonce l’hebdomadaire. Les enquêteurs sont déployés sur les lieux pour déterminer les circonstances de cet accident, précise-t-il.
Stanyslas Asnan