Iyina, forme les jeunes en éducation aux droits de l’homme
Le mouvement citoyen Iyina lance ce jeudi 30 aout 2018 au centre culturel Al- Mouna la formation des jeunes en éducation aux droits de l’homme et à la sécurité informatique. C’est à travers la vacance citoyenne, du virtuel au réel placée sous le thème, « le rôle de jeune leader face aux défis de la démocratie au Tchad ».
La deuxième édition de vacance citoyenne, du virtuel au réel est un cadre de brassage et de formation des jeunes, principaux utilisateurs de réseaux sociaux. Ce cadre permet à cette frange de la population d’échanger sur leurs conditions de vie et leurs responsabilités quant à l’avenir de leur pays. « La jeunesse tchadienne en proie aux privations de tout genre, à l’exclusion, à la marginalisation et à la discrimination ainsi qu’au désespoir, vivant dans la précarité avec un avenir hypothéqué, partage entre chimère et illusion, glisse vers sa mort sans siroter la gloire de temps », souligne le porte-parole d’Iyina, Nadjo Kaina. « Au moment où la 4ème République place en priorité la femme et la jeunesse au centre, qu’en est-on fait du chômage de ces jeunes », s’interroge-t-il.
La situation politique et socio-économique que traversent le pays et la censure de l’internet ont été aussi évoquées par les organisateurs. « C’est un indicateur de recul de la démocratie, la liberté d’expression consacrée par la loi fondamentale est violée », constat-il.
La deuxième édition de vacance citoyenne coïncide avec la journée des personnes disparues, « nous demandons que la lumière soit faite sur la disparition du professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh et la justice pour tous les martyrs de la démocratie », demande Nadjo Kaina. A travers une lettre ouverte adressée au Président de république à cette occasion, le mouvement demande que « la lumière soit faite sur les personnes disparues dans notre pays où les circonstances ne sont élucidées ou mal jugées laissant les familles dans le désarroi ».
En outre, le Mouvement demande au Président de revoir le décret 069/Pr /2017 portant création des délégations régionales de l’agence nationale de sécurité. « Cette agence n’a que les pouvoirs d’arrêter et de détenir les citoyens suspectés, mais la pratique est tout a fait le contraire », dénonce-t-il.
Pendant les trois jours d’activités les participants seront formés sur l’engagement citoyen et la gouvernance, la création et gestion d’un blog, l’éducation aux droits de l’homme et à la sécurité informatique, l’initiation à la caricature et l’écriture musicale.
Nguelsou Balgamma