Des diplômés du supérieur s’attaquent au chômage
Le coordonnateur du cercle des diplômés du troisième cycle du Tchad (Cedit) Adissou Adibam a animé un point de presse ce mercredi 22 août 2018, au centre des jeunes de Walia pour lancer les activités de l’association.
Au regard de l’épineux problème d’accès aux emplois public et privé au Tchad ces dernières années, un groupe de diplômés sans emploi, titulaires du Diplôme d’étude approfondie (Dea), de Master et de Doctorat a décidé de créer un mouvement intellectuel dénommé Cercle des diplômés du troisième cycle au Tchad (Cedit). Selon coordonnateur du Cedit Adissou Adibam, cette organisation vise à mettre debout les universités Tchadiennes pour faire d’elles le carrefour de la connaissance. «Le gouvernement doit mettre un accent particulier sur le recrutement des enseignants du supérieur pour éviter d’engager des non-professionnels ayant des diplômes douteux pour éviter de mettre à mal l’épanouissement intellectuel et social du jeune étudiant», précise-t-il.
Pour lui, la marche du Tchad vers l’éclosion socio-économique est tributaire de la contribution des jeunes sans emplois qui se comptent par milliers. « L’inégalité de chance et d’opportunité d’accès à l’emploi est manifeste dans la plupart des entreprises qui recrutent sur des bases illogique et discriminatoire telles que l’affinité et la corruption », observe-t-il. Le coordonnateur recommande non seulement au gouvernement d’assainir le recrutement dans les entreprises privées et parapubliques mais aussi d’alléger la fiscalité de ces entreprises dans l’optique de favoriser le recrutement d’un grand nombre des diplômes sans emploi. «Nous demandons à l’Etat et aux entreprises de travailler en synergie dans un sillage de réduire le chômage au Tchad», ajoute-t-il. Pour lui, le gèle de recrutement à la Fonction publique n’a plus sa raison d’être, eu égard à l’amélioration des recettes de l’Etat. «Nous appelons l’Etat à son devoir de garantir l’accès aux emplois publics à tout tchadien et de créer des conditions de l’épanouissement et du bien-être de la jeunesse. Par ailleurs, nous recommandons au gouvernement de modifier la loi des Finances en cours pour insérer une marge de recrutement à la fonction publique suspendu depuis trois ans», lance-t-il.
GD