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Le Tchad, en transition vers les énergétiques renouvelables

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Le Tchad, en transition vers les énergétiques renouvelables

Le ministre de pétrole et de l’énergie Boukar Michel a clôturé ce samedi 19 août 2018 à l’hôtel Radisson Blu les travaux de l’atelier national de validation de la lettre de politique énergique et des textes législatifs et réglementaires du secteur de l’énergie pour une transition énergétique.

Face au déficit de la fourniture d’électricité, mais aussi à un faible taux d’électrification et surtout le coût élevé du kilowattheure en raison de la forte dépendance aux énergies fossiles, l’absence d’interconnexion avec les pays voisins et une faible intégration des énergies renouvelables dans la production électrique, le gouvernement tchadien veut se doter d’une lettre de politique énergétique sur la période 2018-2030. Au cours des travaux facilités par des experts en énergie, les participants à l’atelier national de validation de cette lettre de politique ont proposé des textes relatifs à la lettre de politique énergétique, à la loi relative au secteur de l’énergie électrique et de décrets d’application.

Pour le ministre de pétrole et de l’énergie Boukar Michel, le Tchad a entrepris véritablement sa transition énergétique en se tournant vers un mix énergétique basé sur l’intégration des énergies renouvelables dans la production et sur la promotion de l’efficacité énergétique.

 «Je me réjouis de la création d’un environnement favorable et incitatif autorisant la participation effective du secteur privé à l’amélioration du taux d’accès à l’électricité au niveau national. Je suis sensible à la place de choix accordée au développement de l’électrification rurale et à la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique », indique Boukar Michel. Le ministre de poursuivre que la mise en place de l’autorité de régulation du secteur de l’énergie électrique (Arse) est un présage de la volonté affichée de son département d’assainir la scène énergétique au Tchad et d’instaurer un cadre de dialogue entre le secteur public, le secteur privé et les consommateurs. « Les objectifs de la lettre de politique énergétique à l’horizon 2030) sont ambitieux mais je compte sur l’abnégation de tous les acteurs pour les atteindre. C’est à ce prix que nous assurerons un meilleur accès à l’énergie électrique à nos populations et offrir un développement socio-économique durable au Tchad », ajoute-t-il.

Le secteur électrique du pays se caractérise par une prédominance de la biomasse qui représente plus de 80% de l’énergie consommée. Cet atelier a permis de valider les projets de décrets d’application relatifs à l’agence de régulation du secteur de l’électricité, celle de développement de l’électrification rurale et de la maitrise de l’énergie et aux producteurs indépendants d’électricité. A noter que les dispositions de la loi n° 14/PR/99 du 15 juin 1999 en vigueur sont tombées en désuétudes en raison du fait que les textes prévus pour leur application n’ont jamais été prescrits, d’où la nécessité de les adapter au regard de l’évolution du secteur.

Stanyslas Asnan